Un diplomate israélien a démenti lundi que l'offensive lancée par son pays dans la bande de Gaza soit liée à l'investiture prochaine de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, dont le soutien à Israël serait moins ferme que celui de l'administration Bush.

Jeremy Issacharoff, chef de mission adjoint à l'ambassade d'Israël à Washington, a assuré devant la presse que l'offensive israélienne était liée avant tout aux tirs de roquettes du Hamas. Le gouvernement israélien «est parvenu à la conclusion qu'il ne pouvait plus tolérer ces tirs contre des citoyens israéliens», a-t-il dit. «Et je doute fort que le calendrier politique américain ait quoi que ce soit à voir avec ça», a ajouté le diplomate, en réponse à un article du New York Times.

Selon des experts cités par le grand quotidien américain, l'Etat juif a choisi d'attaquer le Hamas avant l'investiture le 20 janvier de Barack Obama, car il ne peut être sûr que son soutien à Israël sera aussi fort que celui du président sortant George W. Bush.

M. Issacharoff a souligné que le Hamas n'était pour Israël qu'une menace parmi d'autres et que son pays devait se montrer ferme face au Hezbollah libanais qui s'est réarmé selon lui depuis la guerre de 2006.

Israël doit aussi faire face à la menace de l'Iran qui pourrait bientôt se doter de l'arme atomique, a-t-il dit.

«Si quelqu'un s'apprête à attaquer, on ne peut pas se contenter d'absorber le choc. Si on est faible à Gaza, on est faible au Liban et ailleurs», a ajouté le diplomate.