Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé samedi soir la fin immédiate de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza, peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation sur place.

M. Ban s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert et lui a fait part «de son extrême préoccupation et de sa déception» après le déclenchement de l'offensive terrestre, déclare un communiqué de son service de presse.

Convaincu que «cette escalade va inévitablement accroître les souffrances de la population civile», il «appelle à la fin immédiate de l'opération terrestre et demande qu'Israël fasse tout son possible pour assurer la protection des civils et l'acheminement de l'aide humanitaire».

La «nouvelle escalade à Gaza, incluant le lancement de l'offensive terrestre israélienne, l'utilisation d'artillerie lourde et la poursuite des tirs de roquettes», vient «compliquer les efforts» déployés par le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU et Union européenne) et par d'autres pour faire cesser la violence, poursuit le communiqué.

M. Ban «réitère son appel à la fin de toutes les violences et exhorte les partenaires régionaux et internationaux à exercer toute l'influence possible pour mettre fin à l'effusion de sang et aux souffrances», conclut-il.

La réunion du Conseil de sécurité, prévue pour 19H00 (00H00 GMT dimanche), sera la troisième depuis le début du conflit, il y a une semaine.

Selon des diplomates, le groupe arabe a proposé que le Conseil discute des termes d'une déclaration qui appellerait à un cessez-le-feu immédiat.

Lors de la première réunion, dimanche dernier, le Conseil avait adopté une déclaration non contraignante appelant à la fin immédiate de toutes les activités militaires dans la bande de Gaza.

Un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et son plein respect par Israël et le Hamas, a été ensuite déposé mercredi, lors de la seconde réunion, par la Libye mais ce texte devra être amendé pour pouvoir être accepté par les Occidentaux.

Déposé au nom du groupe arabe, ce projet «condamne vigoureusement toutes les attaques militaires et l'usage excessif, disproportionné et aveugle de la force par Israël, puissance occupante, qui a fait de nombreux morts et blessés parmi les civils palestiniens innocents, y compris des femmes et des enfants.»

Mais le texte n'évoque pas les tirs de roquettes en provenance de Gaza sur le territoire israélien, qui selon l'Etat hébreu ont déclenché son offensive contre le Hamas, qui contrôle Gaza.

Les ambassadeurs américain et britannique avaient indiqué que le projet était à leurs yeux trop partial. «Cette résolution, telle qu'elle a été rédigée par la Libye, n'est pas équilibrée et en conséquence n'est pas acceptable pour les Etats-Unis», avait déclaré à la presse l'ambassadeur américain, Zalmay Khalilzad.