Le «chaos» règne dans les hôpitaux de la Bande de Gaza confrontés à un «afflux constant de blessés» depuis le début des raids israéliens contre le territoire palestinien, s'est alarmé lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

«C'est le chaos dans les hôpitaux», selon le CICR, qui cite les informations transmises par son bureau à Gaza. «Les équipes médicales doivent faire face à un afflux constant de blessés depuis le 27 décembre», relève dans un communiqué l'organisation humanitaire basée à Genève. «Nous sommes complètement débordés par le nombre de personnes qui arrivent avec des blessures très graves. Je n'ai jamais vu ça», a déclaré au CICR le chef de l'équipe chirurgicale de l'Hôpital Shifa, à Gaza, dont le nom n'est pas cité.

Le CICR a actuellement huit expatriés et environ 65 employés locaux déployés à Gaza mais «le personnel du CICR n'a pas pu la plupart du temps se déplacer dans la Bande de Gaza en raison de la poursuite des attaques».

Une équipe du CICR doit tenter lundi, si la sécurité le permet, de se rendre à l'Hôpital Shifa. L'organisation humanitaire envisage également d'envoyer dans le territoire du personnel supplémentaire, dont une équipe chirugicale.

L'organisation a réussi à faire entrer à Gaza lundi cinq ambulances et trois camions chargés avec des unités de transfusion sanguine et des pièces détachées pour des générateurs électriques d'hôpitaux. Le CICR, qui coopère avec la société palestinienne du Croissant-Rouge, compte faire encore entrer du matériel médical dans le territoire durant les prochains jours.

En règle générale, «la situation humanitaire reste alarmante», juge le CICR. «Les rues de Gaza sont vides pour la plupart. Cependant, de longues files d'attente se forment devant les boulangeries tandis que les prix des denrées de base grimpent rapidement», ont rapporté les responsables sur le terrain de l'organisation humanitaire.