L'Iran a estimé vendredi que les États-Unis étaient « frappés d'hystérie » en raison de leur incapacité à trouver une alternative à l'accord sur le nucléaire iranien dont Washington s'est retiré en 2018.

Washington « s'est retiré d'un accord complet et légitime obtenu grâce à la négociation, et est désormais frappé d'hystérie chronique parce qu'il ne parvient pas à trouver une alternative », a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, sur son compte Telegram.

Sous l'impulsion du président américain Donald Trump, les États-Unis se sont retirés en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et ont rétabli une série de sanctions économiques contre Téhéran.

Les propos de M. Ghassemi constituent la première réaction iranienne à un appel à l'unité contre Téhéran lancé jeudi aux alliés des États-Unis par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, en tournée au Moyen-Orient.

Lors d'une visite en Égypte, le chef de la diplomatie américaine a plaidé en faveur d'une « Alliance stratégique du Moyen-Orient », sorte d'OTAN arabe que Washington veut créer pour contrer l'Iran, une de ses bêtes noires.

« Il est temps de dépasser les vieilles rivalités, pour le bien de la région », a dit le secrétaire d'État.

Il a également assuré que Washington continuerait d'oeuvrer « par la diplomatie » pour « chasser » les Iraniens de Syrie, même après le retrait des soldats américains de ce pays, annoncé en décembre par M. Trump.

Selon M. Ghassemi, le projet de M. Pompeo est « une voie dans laquelle l'Amérique n'a rien à gagner » et prouve que l'actuelle administration américaine est l'ennemi de l'Iran et de son peuple.