Un Conseil composé de juristes et de religieux a donné mercredi à Téhéran son feu vert à l'application de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances, dernière étape après son approbation par les députés, a annoncé l'agence officielle Irna.

Le Conseil des gardiens de la Constitution qui a approuvé l'accord est composé à parts égales de juristes et de religieux et a pour rôle principal d'évaluer la compatibilité des lois votées par les députés avec la Constitution iranienne et la loi islamique.

Son feu vert est intervenu au lendemain du vote du Parlement en faveur de l'accord après un débat houleux reflétant les divisions entre ses partisans et ses opposants ultraconservateurs. 161 députés ont voté en faveur de l'application de l'accord, 59 contre et 13 se sont abstenus.

Conclu le 14 juillet à Vienne après deux ans d'âpres négociations, l'accord ouvre la voie à la levée des sanctions économiques internationales imposées à l'Iran, en échange de son engagement à renoncer à l'arme atomique et de limiter son programme nucléaire civil.

Sauf violation par l'une des parties signataires - Iran, États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne - l'accord devrait désormais pouvoir rapidement entrer en application.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée d'enquêter sur le programme nucléaire iranien, doit rendre le 15 décembre un rapport destiné à lever toutes les zones d'ombre planant encore sur le dossier.