Le secrétaire d'État américain John Kerry a dénoncé samedi sur une chaîne de télévision israélienne «la grande hystérie» qui entoure l'accord final en cours de discussion sur le nucléaire iranien.

«Il y a une grande hystérie à propos de cet accord. Les gens doivent réellement considérer les faits et la science au-delà des faits», a affirmé John Kerry lors d'une interview à la «10» une chaîne de télévision privée.

Le secrétaire d'État a souligné que l'accord final, qui doit en principe être conclu entre les grandes puissances et l'Iran d'ici au 30 juin, prévoit un accès aux installations nucléaires iraniennes qui ne sera pas limité dans le temps.

«Nous aurons des inspecteurs là-bas chaque jour. Il ne s'agit pas d'un accord d'une durée de 10 ans. C'est pour toujours. Il faut des inspections», a ajouté le secrétaire d'État.

«Je le répète, nous ne signerons pas d'accord qui ne ferme pas à l'Iran la voie menant à la bombe et qui nous ne donne pas l'assurance, à tous nos experts et aux experts en général, que nous serons en mesure de savoir ce que fait l'Iran et empêcher ce pays de se doter de l'arme nucléaire», a assuré John Kerry.

Le 15 avril, le premier ministre israélien sortant Benjamin Nétanyahou a comparé l'Iran à l'Allemagne nazie.

Évoquant l'accord-cadre récemment signé entre six grandes puissances et l'Iran concernant le programme nucléaire controversé de Téhéran, qu'Israël accuse de vouloir se doter de la bombe atomique, M. Nétanyahou a suggéré que les leçons de la Seconde Guerre mondiale n'avaient pas été retenues.

La semaine dernière, il avait qualifié la République islamique «d'État terroriste le plus dangereux au monde».