Le ministre des Affaires étrangères, Rob Nicholson, a indiqué que le Canada jugera l'Iran «sur la base de ses actions et non pas de ses paroles».

Il y est allé de cette précision après avoir appris que six grandes puissances et l'Iran avaient conclu une entente de principe, jeudi, pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran afin d'empêcher le développement d'armes atomiques.

Un accord final devrait être conclu d'ici l'été si tout se déroule comme prévu.

M. Nicholson a souligné que si l'Iran se dotait d'un arsenal atomique, cette situation risquerait d'entraîner une course à l'armement au Moyen-Orient.

Pour cette raison, «toutes les mesures diplomatiques doivent être mises en branle pour s'assurer que Téhéran ne développera jamais sa capacité nucléaire», selon cet élu.

Le ministre a ajouté que l'Iran n'a pas la réputation d'être un État fiable.

Par conséquent, Ottawa a offert 3 millions $ pour soutenir l'Agence internationale de l'énergie atomique dans ses efforts de supervision des autorités de ce pays.

Le porte-parole néo-démocrate en matière d'affaires étrangères, Paul Dewar, a également insisté sur la nécessité de garder un oeil attentif sur les actes du régime iranien.

Dans la foulée de la conclusion de l'entente de principe, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avait déclaré qu'une «étape décisive» avait été franchie après plus d'une décennie de travail.

Elle avait également expliqué que les négociations pouvaient maintenant débuter dans le but de préparer le texte de l'accord final devant normalement être prêt à la fin juin.