Le programme nucléaire iranien «sera stoppé», a averti mardi le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

«Un Iran doté de l'arme nucléaire ne mettrait pas seulement en danger Israël. Cela menacerait la paix et la sécurité de notre région», a déclaré M. Nétanyahou lors d'une conférence de presse avec son homologue canadien Stephen Harper.

«Cela donnerait aux affidés terroristes de l'Iran un parapluie nucléaire et lancerait une course multilatérale aux armements nucléaires au Moyen-Orient», a-t-il ajouté.

«Le programme militaire nucléaire de l'Iran doit être stoppé et il sera stoppé», a affirmé M. Nétanyahou.

Le premier ministre israélien a dénoncé l'accord international de Genève sur le nucléaire iranien, signé le 24 novembre et entré en vigueur lundi, qui selon lui n'empêchera pas Téhéran d'accéder à l'arme atomique.

L'Iran, malgré ses dénégations, est accusé par Israël de vouloir acquérir une capacité nucléaire militaire sous couvert de son programme civil.

Israël a affirmé à maintes reprises qu'il n'écartait pas une opération militaire afin d'empêcher Téhéran de se doter d'une telle arme.

Une leçon au Hamas «très bientôt»

Le premier ministre Nétanyahou a également promis mardi au Hamas, au pouvoir à Gaza, qu'il recevrait une «leçon très bientôt» s'il ne mettait pas un terme à l'intensification des tirs de roquettes à partir du territoire palestinien.

«Nous répliquons à ceux qui nous attaquent. Si le Hamas et d'autres organisations ont oublié cette leçon, ils l'apprendront de nouveau à leurs dépens et très bientôt», a déclaré M. Nétanyahou lors de cette même conférence de presse avec Stephen Harper.

Peu auparavant, le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas avait annoncé le déploiement de ses forces de sécurité à la frontière avec Israël afin de «préserver la trêve», entrée en vigueur le 21 novembre 2012 sous l'égide de l'Égypte.

Les incidents se sont multipliés ces derniers temps à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, faisant planer, selon les commentateurs israéliens, la possibilité d'une nouvelle incursion militaire israélienne dans l'enclave palestinienne.

Lors de la dernière opération militaire israélienne d'envergure dans la bande de Gaza, «Pilier de défense» (14-21 novembre 2012), plus de 170 Palestiniens et 6 Israéliens avaient été tués.