L'administration Obama songe à permettre à l'Iran d'accéder à des milliards de dollars de ses actifs gelés à l'international si le pays consent à revoir à la baisse son programme nucléaire, ont indiqué vendredi des représentants américains et des conseillers au Congrès.

Une telle offre risque toutefois de rencontrer un certain scepticisme au Congrès, alors que les élus sont déterminés à faire de la fin des activités d'enrichissement d'uranium de Téhéran la condition sine qua non d'un relâchement des sanctions contre l'Iran.

L'ébauche de ce plan survient dans la foulée de négociations à Genève, plus tôt cette semaine, sur le programme nucléaire de l'Iran.

Ces discussions, les premières depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président Hassan Rohani, se sont conclues sur une note plutôt positive, bien que Téhéran n'ait pris aucun engagement précis sur la fin de ses activités d'enrichissement d'uranium.

L'offre étudiée par Washington ne représente qu'une option parmi d'autres pour stimuler les négociations, qui visent à s'assurer que Téhéran n'ait pas les capacités nécessaires pour produire des armes nucléaires.

En vertu du plan, qui est toujours sur la table à dessin, l'Iran serait en mesure d'accéder aux revenus de la vente de son pétrole à l'étranger, des montants que le pays ne peut, en raison des sanctions de la communauté internationale, qu'échanger pour l'instant. Selon des conseillers au Sénat, le montant auquel l'Iran pourrait accéder se situerait entre 50 et 75 milliards $ US.

On ignore encore les détails de ce qui serait exigé de Téhéran pour que Washington permette aux banques de rendre cet argent disponible.