Le président iranien Hassan Rohani a dit souhaiter que le dossier épineux du nucléaire soit réglé dans les trois mois par le biais de négociations diplomatiques tout en s'engageant à la transparence, lors d'un entretien avec le Washington Post publié mercredi.

Le président élu le 14 juin a affirmé être prêt à signer un accord dans les «trois à six mois», expliquant que l'Iran voulait régler cette question «dans les mois qui viennent et non les années».

«Le choix de l'Iran serait trois mois, mais six mois, cela va aussi», a-t-il précisé.

Hassan Rohani, qui avait assuré mardi à la tribune des Nations unies à New York que son pays était prêt à coopérer de manière bilatérale et multilatérale, a ajouté vouloir régler cette question «le plus rapidement possible», «dans l'intérêt de tous».

Les États-Unis et leurs alliés soupçonnent le programme nucléaire iranien d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran, sous le coup de sanctions économiques internationales, dément.

Interrogé par le journaliste du Post sur le fait de savoir si le guide suprême Ali Khamenei lui avait donné toute latitude sur la question, Hassan Rohani a répondu que «le règlement du dossier nucléaire était l'une des responsabilités de son gouvernement».

«Mon gouvernement a tout pouvoir pour conclure les pourparlers sur le nucléaire», a-t-il insisté.

Comme il l'avait dit la veille devant l'assemblée générale de l'ONU, le dirigeant iranien a assuré qu'il était prêt à jouer la «transparence» sur le programme nucléaire de son pays, afin de prouver qu'il ne cherchait pas à se doter de l'arme atomique.

«Si l'Occident reconnaît à l'Iran ses droits, il n'y a aucun obstacle à la totale transparence nécessaire au règlement de ce dossier», a-t-il affirmé, précisant qu'un tel accord permettrait une éventuelle normalisation des relations avec les États-Unis. Les deux pays ont rompu tous liens en 1980.

«Si M. (Barack) Obama et moi-même devions nous retrouver, nous regarderions tous les deux vers le futur, ses perspectives et nos espoirs pour le futur», a-t-il dit. «Les notes, les lettres et les échanges que nous avons vont dans cette direction. Nous avons besoin d'un point de départ. Je pense qu'il s'agit du dossier nucléaire.»

Pour la première fois, une réunion est prévue jeudi à New York sur ce dossier entre le nouveau ministre des Affaires étrangères iranien et ses homologues des pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).