Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a averti l'Iran dimanche qu'Israël ne permettrait jamais aux dirigeants iraniens de développer une arme nucléaire, à l'ouverture d'une conférence d'un influent groupe de pression USA-Israël à Washington.

«C'est la recherche par l'Iran d'une capacité nucléaire qui constitue le plus grand défi d'Israël, de la région et du monde aujourd'hui», a déclaré M. Barak devant des milliers de délégués à l'ouverture de la conférence annuelle de l'association American Israel Public Affairs Committee (AIPAC).

Les puissances mondiales, réunies la semaine dernière au Kazakhstan, ont conclu leurs entretiens en préconisant des négociations pour tenter de freiner le programme nucléaire suspecté en Iran et en proposant aux dirigeants iraniens de cesser d'enrichir leur uranium.

Mais M. Barak, démissionnaire alors que le Premier ministre Benyamin Nétanyahou constitue un nouveau cabinet, a émis des doutes sur le succès de ces négociations, qui devraient reprendre en mars.

«Franchement, s'il est compréhensible d'épuiser tous les moyens diplomatiques, je ne crois pas que cela conduise vraiment les ayatollahs à abandonner leur point de vue sur le nucléaire. Par conséquent, toutes les options doivent rester sur la table», a-t-il ajouté.

«Nous attendons de tous ceux qui le disent, qu'ils tiennent parole. Mesdames et messieurs, nous tiendrons parole. Et laissez-moi le répéter, nous allons tenir parole», a insisté le ministre.

L'AIPAC, qui se présente comme le lobby étranger le plus influent des États-Unis, a également à son programme lundi un discours de M. Netanyahu par liaison vidéo, après une intervention du vice-président américain Joe Biden.

Environ 13 000 personnes sont attendues à cette réunion qui dure trois jours, mais ni le président américain Barack Obama ni le président israélien Shimon Peres n'y assistent cette année.

Barack Obama se prépare à faire dans deux semaines son premier voyage en tant que président en Israël. L'Iran et ses ambitions nucléaires seront les points cruciaux de ses entretiens en Israël, ainsi que la guerre en Syrie et le processus de paix moribond entre Israël et les Palestiniens.