Les grandes puissances sont prêtes à reprendre «dès que possible» les discussions avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé, a annoncé mercredi un porte-parole de l'UE.

«Les 5+1 se sont engagés à avoir un nouveau cycle de discussions avec l'Iran dès que possible», a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton.

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France), plus l'Allemagne, «demeurent unis dans leurs efforts pour trouver une solution diplomatique à la question du nucléaire iranien», a ajouté le porte-parole à l'issue d'une réunion entre Mme Ashton et des hauts fonctionnaires représentants les «5+1».

Les «contacts nécessaires» seront pris avec l'Iran «dans les prochains jours», a-t-il précisé.

Un diplomate occidental avait indiqué à l'AFP avant la réunion que le groupe «5+1» allait voir «s'il existe des façons d'améliorer l'offre à l'Iran», rejetée en juin lors des négociations à Moscou.

«Nous voulons essayer d'inciter l'Iran à remplir ses obligations, mais l'Iran devra également prendre des mesures. Nous allons voir ce qu'ils sont prêts à faire», avait ajouté ce diplomate sous couvert d'anonymat.

Au cours de discussions en mai à Bagdad, les «5+1» avaient demandé à Téhéran de suspendre certaines activités de son programme nucléaire.

Le groupe souhaitait obtenir de l'Iran des «garanties» qu'il ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique, comme l'en soupçonnent les Occidentaux et Israël. Téhéran dément catégoriquement toute éventuelle portée militaire de son programme nucléaire.

L'Iran avait rejeté la proposition en juin, car les puissances occidentales avaient refusé de lever les sanctions internationales qui frappent la République islamique. Les efforts diplomatiques ont été, par la suite, mis entre parenthèses, le temps de la campagne électorale américaine.

Des diplomates et des experts estiment que les discussions entre l'Iran et le groupe «5+1» devraient reprendre au plus tard début 2013.

«Je pense que la plupart des parties vont se réunir, en réfléchissant sur ce qui est à offrir. Je pense que nous avons réalisé qu'entre ce que nous avions offert et ce que l'Iran était prêt à accepter, il n'y avait pas de position intermédiaire», a précisé un autre diplomate à l'AFP.

«Nous avons besoin de trouver un juste milieu. Je pense que tout le monde va venir avec l'esprit ouvert, je pense que (le groupe «5+1») va réaliser qu'il doit proposer quelque chose de plus créatif», a-t-il ajouté.