Les États-Unis ont rejeté lundi une demande de l'Iran d'alléger les sanctions qui pèsent à son encontre, Washington soulignant que Téhéran devait d'abord prendre des «mesures concrètes» pour répondre aux inquiétudes sur son programme nucléaire controversé.

L'Iran a appelé lundi les Occidentaux à envisager la levée des sanctions s'ils veulent parvenir à résoudre la crise, après avoir renoué le dialogue avec les grandes puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) lors de discussions samedi à Istanbul.

«Personne ne parle d'annuler ou d'alléger les sanctions», a déclaré un porte-parole du département d'État, Mark Toner.

«Nous voulons voir l'Iran venir avec des propositions concrètes et si cela arrive, nous étudierons comment réagir en retour», a-t-il ajouté, faisant écho à des propos similaires de la responsable de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

L'Iran a conclu samedi à Istanbul avec le groupe 5+1 un accord aux termes duquel les parties ont décidé de se retrouver le 23 mai à Bagdad pour fixer un cadre de négociations sur le nucléaire iranien.

L'enrichissement d'uranium mené par l'Iran inquiète la communauté internationale, en particulier Israël, qui soupçonne l'Iran --son ennemi juré-- de vouloir fabriquer l'arme atomique, accusation rejetée par Téhéran.

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a critiqué les résultats de la rencontre d'Istanbul, estimant que l'Iran avait «décroché une prime», selon son Bureau.

Le porte-parole du département d'État a rejeté cette interprétation des faits, soulignant: «Nous avons actuellement les plus fortes sanctions de l'Histoire contre l'Iran, et elles vont s'intensifier».