L'Iran ne renoncera pas à ses acquis nucléaires lors des prochaines négociations avec les puissances du groupe 5+1, a déclaré dimanche un influent député à l'agence officielle IRNA.

«Le Parlement ne permettra jamais que le gouvernement revienne ne serait-ce qu'un pas en arrière dans la politique nucléaire», a affirmé Allaeddine Boroujerdi, à la tête de la commission des Affaires étrangères.

Il a assuré que le gouvernement et le Parlement avaient des positions identiques sur ce sujet.

«Les Américains et leurs alliés ont pu constater que la République islamique d'Iran, sans l'aide des autres pays, a réussi grâce à ses jeunes scientifiques, à fabriquer le combustible nécessaire pour ses centrales nucléaires», a-t-il dit.

«Le principal message de cette réalisation et des autres succès est que la République islamique d'Iran maîtrise totalement la science nucléaire. Si les pays du groupe 5+1 n'acceptent pas la réalité des capacités nucléaires de l'Iran, ils en pâtiront», a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent alors que l'Iran et le groupe 5+1  (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) doivent reprendre leurs négociations pour trouver une issue à la crise du nucléaire iranien.

Les États-Unis et les pays occidentaux ont renforcé ces derniers mois les sanctions économiques, en particulier pétrolières et bancaires, contre l'Iran pour l'obliger à céder sur son programme nucléaire. En revanche, la Russie et la Chine se sont opposées aux nouvelles sanctions.

Israël a également brandi la menace de frappes contre les sites nucléaires iraniens, mais Téhéran a mis en garde l'État hébreu, mais aussi les États-Unis en les menaçant de ripostes immédiates.

L'Iran rejette les accusations occidentales selon lesquelles il cherche à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

Invitant le groupe 5+1 à «opter pour une politique d'entente plutôt que l'affrontement», M. Boroujerdi a appelé les négociateurs iraniens à oeuvrer pour «obtenir l'annulation des résolutions» du Conseil de sécurité imposant des sanctions économiques à l'Iran.

Le président américain Barack Obama a averti mercredi que «la fenêtre qui permet de résoudre la question (nucléaire iranienne) de façon diplomatique était en train de se rétrécir».

«Nous ferons tout pour trouver une issue diplomatique, mais, au final, il faut que nous ayons quelqu'un de l'autre côté de la table (des négociations) qui prenne cela au sérieux et j'espère que le régime iranien comprend cela», a-t-il affirmé tout en répétant que si la priorité était à la diplomatie, néanmoins toutes les options étaient sur la table.

Les États-Unis, mais aussi les autres pays européens, notamment la Grande-Bretagne et la France, ont mis en garde Israël contre les conséquences désastreuses d'une attaque unilatérale contre l'Iran.