Le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a lancé mercredi une nouvelle mise en garde contre la présence de la marine américaine dans le golfe Persique.

«Nous avons toujours dit que la présence des forces non régionales dans le golfe Persique était nocive et ne pouvait que créer des troubles. Et nous avons par conséquent toujours demandé qu'elles ne soient pas présentes dans cette voie d'eau», a déclaré le général Vahidi, cité par l'agence iranienne Mehr.

«L'Iran fera tout pour préserver la sécurité dans le détroit d'Ormuz» un canal stratégique pour le trafic pétrolier maritime mondial, a-t-il ajouté.

De son côté, l'adjoint du chef d'état-major des forces armées, le général Massoud Jazayeri, a également repris à son compte ces menaces.

«La présence à long terme des États-Unis dans la région augmente l'insécurité et le risque de tension et de confrontation. Par conséquent, pour éviter toute situation désagréable et non souhaitée, les États-Unis doivent quitter la région», a-t-il affirmé, selon le site officiel des Gardiens de la révolution.

«La République islamique d'Iran dispose de différents moyens et, en fin de compte, les États-Unis n'ont d'autre choix que de quitter la région. Nous disons donc que puisque vous êtes partis, ne revenez pas sinon vous êtes responsables des problèmes éventuels», a-t-il poursuivi.

Mardi, le général Attaollah Salehi, le chef de l'armée iranienne avait déclaré: «Nous conseillons au porte-avions américain qui a traversé le détroit d'Ormuz et se trouve en mer d'Oman de ne pas retourner dans le golfe Persique. L'Iran n'a pas l'intention de répéter son avertissement».

Le porte-avions américain John C. Stennis qui se trouvait dans le Golfe a traversé la semaine dernière le détroit d'Ormuz pour se rendre en mer d'Oman, en pleines manoeuvres navales iraniennes qui ont duré 10 jours autour du détroit.

En dépit de ces menaces, Washington a promis de maintenir ses navires de guerre déployés dans le Golfe, la Maison-Blanche estimant que les avertissements de l'Iran trahissent sa «faiblesse» et montrent l'efficacité des sanctions contre son programme nucléaire controversé.