Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu'il mettait en oeuvre les nouvelles sanctions contre l'Iran décidées par l'ONU en allongeant sa liste noire des personnes physiques ou morales iraniennes dont les avoirs éventuels aux États-Unis sont gelés.

La longue liste des personnes visées par Washington se voit enrichie notamment de la Post Bank of Iran (Banque postale d'Iran), de cinq «sociétés écrans» pour la compagnie maritime nationale Islamic Republic of Iran Shipping Lines (déjà touchée par les sanctions), et de plusieurs individus ou entreprises dépendant des Gardiens de la révolution (eux aussi déjà visés), indique un communiqué du département du Trésor.

Vingt-deux autres sociétés détenues ou contrôlées par l'État iranien, viennent compléter la liste, ajoute le texte.

La loi américaine impose le gel des actifs que détiendraient ces personnes sur le sol américain et interdit à tout ressortissant américain de réaliser la moindre transaction avec elles.

Ces nouvelles dispositions n'apportent pas grand chose à l'arsenal répressif des États-Unis dans la mesure où le pays interdit déjà pratiquement tout commerce avec l'Iran ou ses ressortissants.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 9 juin une nouvelle série de sanctions (résolution 1929) contre l'Iran afin de pousser Téhéran à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium.

Les Occidentaux accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, alors qu'il est signataire du Traité de non prolifération (TNP).

Téhéran ne cesse de démentir ces accusations et affirme enrichir l'uranium dans le seul but développer l'énergie électrique d'origine nucléaire.