L'Égypte a estimé mardi qu'établir une zone dénucléarisée au Moyen-Orient lors de la conférence de suivi du Traité de non prolifération (TNP) le mois prochain à New York était la clé pour résoudre la question du programme nucléaire iranien.

«Un succès avec l'Iran dépendra largement des succès que nous obtiendrons pour établir une zone dénucléarisée au Moyen-Orient», a dit l'ambassadeur égyptien à l'ONU Maged Abdel Aziz.

«Nous refusons la présence de toute arme nucléaire au (Moyen-Orient), que ce soit en Iran ou en Israël», a-t-il ajouté.

L'Égypte doit présenter un document de travail lors de la conférence du TNP, qui réclame l'application d'une résolution de 1995 appelant à un Moyen-Orient sans armes nucléaires.

Le document demande aux membres du TNP de «renouveler leur engagement à prendre individuellement et collectivement toutes les mesures nécessaires pour appliquer rapidement la résolution, y compris l'adhésion d'Israël au traité dès que possible en tant qu'État non nucléaire».

L'État hébreu devrait également placer tous ses sites nucléaires sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ajoute le texte.

L'ambassadeur égyptien a affirmé que même s'il n'y avait pas de lien entre le nucléaire israélien et le programme iranien, les deux questions devaient être traitées simultanément.

Il a affirmé qu'établir une zone dénucléarisée serait «une bonne mesure» pour inciter l'Iran à respecter ses obligations dans le cadre du TNP, dont le pays est signataire.

Les pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, un projet démenti par Téhéran.

L'émissaire a aussi dit espérer qu'Israël, dont l'arsenal serait composé de plusieurs centaines de bombes nucléaires, prendrait part à la conférence de suivi du TNP prévue du 3 au 28 mai.

Israël n'a jamais reconnu publiquement posséder des armes nucléaires et n'est pas signataire du TNP.