La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a comparé jeudi la controverse sur le nucléaire iranien à la crise des fusées de 1962, qui avait mené le monde au bord du cataclysme nucléaire.

«Nous sommes engagés dans une diplomatie très intensive» identique à celle déployée à l'époque par «le président Kennedy», a-t-elle affirmé à la Chambre des représentants.

En octobre 1962, le président américain John Kennedy (1961-1963) découvrait que l'Union soviétique s'apprêtait à déployer des missiles nucléaires à Cuba, à quelques encablures des côtes américaines. Après une semaine de bras de fer, les missiles avaient rebroussé chemin.

«C'était une diplomatie à haute tension», a exalté Mme Clinton jeudi: «Tout faire pour que la communauté mondiale comprenne, aller aux Nations unies, présenter les arguments, tourner l'opinion internationale contre le placement d'armes russes à Cuba, enfin trouver l'accord avec la Russie qui a conduit au retrait des armes».

«C'est le genre de diplomatie dans laquelle je suis engagée avec d'autres membres de l'administration (Obama), parce que nous prenons très au sérieux la menace potentielle de l'Iran».

Le groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Russie et Royaume-Uni) soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran nie.