Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a estimé vendredi à Munich qu'un accord «final» sur l'échange d'uranium avec l'Iran pour son réacteur de recherche de Téhéran était à portée de main.

«Nous approchons d'un accord final qui peut être accepté par toutes les parties», a déclaré M. Mottaki devant la 46e Conférence sur la sécurité de Munich.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a-t-il rappelé, avait indiqué mardi que son pays était toujours prêt à échanger une partie de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible hautement enrichi (20%), destiné à son réacteur de recherche de Téhéran.

«Au regard des discussions avec les différentes parties, je pense personnellement que nous avons créé les conditions favorables pour un échange dans un avenir assez proche», a-t-il poursuivi.

M. Mottaki a estimé que tant l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que Téhéran «au plus haut niveau» avaient montré le «sérieux» de leur détermination à y parvenir.

Les capitales occidentales, qui redoutent que le programme nucléaire iranien ne dissimule des fins militaires, ont réagi avec prudence à l'annonce, voire scepticisme, à l'annonce du président iranien craignant que Téhéran ne cherche une nouvelle fois à gagner du temps.