Des diplomates arabes se sont plaints dimanche en Égypte d'un manque de dialogue avec les capitales occidentales sur le dossier nucléaire iranien, au cours d'une réunion avec le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana.

«Les pays arabes voulaient être informés des négociations entre l'Iran et les six grandes puissances, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les États-Unis», a indiqué un responsable ayant requis l'anonymat qui assistait à la réunion. Un autre participant, sous couvert d'anonymat, a signalé que ces diplomates arabes avaient exprimé «leur profonde inquiétude» au cours de la réunion et se sont plaints «d'un dialogue insuffisant entre les pays arabes et les six grandes puissances».

La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice assistait à cette réunion aux côtés du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de ses homologues égyptien, jordanien, barheïni, marocain et émirati.

Selon un participant, le ministre jordanien des Affaires étrangères Salah Bachir s'est inquiété, outre la crise nucléaire iranienne, que «la brusque volonté d'hégémonie de l'Iran (était) aussi devenue une crise».

Les gouvernements arabes sunnites, dont l'Égypte, la Jordanie et les six monarchies pétrolières du Golfe ont exprimé de manière répétée leur inquiétude sur ce qu'ils perçoivent comme l'influence grandissante de l'Iran chiite dans la région, à savoir en Irak, en Syrie et au Liban.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté quatre résolutions demandant à la République Islamique de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium et a déjà imposé, à trois reprises, des sanctions à Téhéran.