La dernière mission de la navette spatiale se déroule tellement bien que la NASA a décidé de l'allonger d'une journée. Aucun dommage n'a été détecté sur les tuiles thermoprotectrices et un risque associé à des débris de satellites soviétiques a finalement été jugé négligeable.

Deux des quatre astronautes de la navette Atlantis feront aujourd'hui la dernière sortie spatiale du programme de la mission. Ils enlèveront de la Station spatiale internationale une pompe brisée et y placeront une expérience de ravitaillement robotisé de satellite, qui permettra de mettre au point la troisième génération du bras manipulateur canadien. Samedi, le Commandement stratégique du ministère américain de la Défense avait averti la NASA que des débris d'un satellite soviétique passeraient très près de la navette durant la sortie spatiale.

Hier, un module cargo européen contenant des pièces de rechange et une quantité de nourriture permettant d'alimenter pendant un an l'équipage de la Station spatiale a été déchargé. Pour aider au déchargement, la navette atterrira le 21 juillet au lieu du 20, comme c'était prévu. Le module contenait plus de quatre tonnes de matériel. Dorénavant, la Station spatiale devra être ravitaillée par des capsules robotisées russe, japonaise et européenne.

«Le problème, c'est que ces capsules ne peuvent pas être renvoyées sur Terre», a expliqué vendredi dernier, lors du lancement, l'astronaute canadien David Saint-Jacques.

«On ne peut plus ramener les expériences menées en orbite qu'avec la capsule habitée Soyouz, qui est très petite. Mais les Européens et les Japonais font des tests pour pouvoir adapter les capsules-cargos pour les ramener sur Terre. Éventuellement, elles pourraient aussi servir de véhicules habitables.» Après la mission d'Atlantis, seule la capsule Soyouz pourra faire l'aller-retour vers la station avec des astronautes.