Les Égyptiens au sein d'Al-Qaïda, conduits par son numéro deux Ayman al-Zawahiri, auraient guidé les Américains jusqu'à Oussama Ben Laden en raison de divergences entre les deux hommes à la tête du réseau, affirme jeudi le journal saoudien al-Watan.

Citant «une source régionale intimement liée au dossier du terrorisme», le quotidien ajoute que le messager, que les services de renseignement américains filaient et qui leur a permis de retrouver la trace de Ben Laden, travaillait en fait pour Zawahiri.

Le journal affirme que ce messager est un Pakistanais, et non un Koweïtien, dont l'identité aurait été révélée par des détenus à Guantanamo.

Il aurait conduit les Américains qui le filaient jusqu'au domicile de Ben Laden les laissant croire qu'il ignorait qu'il était suivi.

«Les Égyptiens d'Al-Qaïda, qui dirigent de facto le réseau, ont tenté depuis la maladie de Ben Laden en 2004 de prendre le contrôle d'Al-Qaïda», affirme le quotidien.

Selon lui, ce sont eux qui ont convaincu Ben Laden de quitter les zones tribales pakistanaises du nord-ouest, bastion de ses alliés talibans et de se réfugier à Abottabad, ville ouverte assez facile d'accès où il a été tué par un commando américain dimanche.

Le journal ajoute qu'après le retour d'Iran d'un des chefs du réseau, l'Égyptien Saif al-Adl, à l'automne dernier, les Égyptiens du réseau ont mis en place un plan pour liquider Ben Laden de façon discrète.

Après la mort de Ben Laden, l'Égyptien al-Zawahiri, 59 ans, le «cerveau» et principal porte-parole d'Al-Qaïda, devient le premier dirigeant de l'organisation et l'homme le plus recherché du monde.

Il était le chef du groupe égyptien du Jihad islamique, qui a rejoint Al-Qaïda qu'en 1998.