Après avoir lancé les festivités de la Fête du Canada à Ottawa, le prince William et son épouse Kate Middleton feront deux arrêts au Québec en juillet lors de leur première visite officielle au pays, alors que la menace de grabuge pour s'opposer à leur venue est déjà bien réelle.

La tournée du très médiatisé couple royal débutera ainsi dans la capitale nationale le 30 juin, selon l'itinéraire partiel dévoilé lundi.

Les nouveaux mariés seront donc de la partie pour les célébrations du 1er juillet et verront - comme la reine Élizabeth l'an dernier - des milliers de Canadiens vêtus de rouge et de blanc festoyer en face du Parlement.

Ils se rendront ensuite à Montréal le 2 juillet lors du dernier week-end de son renommé festival de jazz et à Québec le 3 juillet, juste à temps pour célébrer l'anniversaire de la fondation de la ville.

Le couple, qui porte le titre de Duc et de Duchesse de Cambridge depuis leur mariage le 29 avril, fera au total sept arrêts en sol canadien, notamment à l'Île du-Prince-Édouard et à Yellowknife dans les Territoires-du-Nord-Ouest.

Ils concluront leur visite à Calgary, dans le patelin du premier ministre Stephen Harper, du 6 au 8 juillet. Il y verront le coup d'envoi du célèbre stampede.

Le Canada est leur première destination internationale à titre de nouveaux mariés, ce qui sera vraisemblablement un test pour les premiers pas de Kate Middleton dans son nouveau rôle.

«La décision du couple de visiter d'abord le Canada est un témoignage de la relation étroite qu'entretient notre pays avec la Couronne et la famille royale, et une occasion pour tous les Canadiens d'exprimer leur fierté pour leurs traditions, leur histoire et leurs institutions», a déclaré lundi le premier ministre Stephen Harper dans un communiqué.

Il avait invité le couple dès l'annonce de leurs fiançailles en novembre dernier.

Mais la tournée royale ne plaît pas à tous.

Le jour même de l'annonce de la visite du couple, en février dernier, le Réseau de résistance du Québécois (RRQ), un groupe qui milite pour l'indépendance du Québec, avait manifesté son opposition ferme à leur venue.

Dans un communiqué intitulé «William dégage», le RRQ a d'ores et déjà prévenu qu'il réservera au prince le «traitement royal qu'il mérite».

«Soyez assurés que nous ferons tout en notre pouvoir pour rendre son séjour chez nous le plus désagréable possible», écrivait alors Patrick Bourgeois, le président du RRQ.

En 2009, lors de la venue de son père, le prince Charles, et de son épouse Camilla, une centaine de manifestants avaient bloqué une caserne de l'armée située au centre-ville de Montréal, forçant le couple à entrer par la porte arrière.

Il s'agit de la troisième visite au Canada du prince William mais son épouse s'y rendra pour la première fois.

Ce sont les contribuables qui vont défrayer les coûts de la visite royale.

Le gouvernement canadien a indiqué lundi que l'itinéraire final avec les activités auxquelles assistera le couple est en cours d'élaboration avec les partenaires municipaux et provinciaux, et qu'il sera dévoilé ultérieurement.