Le mariage du Prince William et de Kate Middleton est probablement l'événement de l'année, sinon de la décennie, en Angleterre. À quatre jours de la cérémonie, notre équipe est allée mesurer l'ambiance à Buckingham Palace.    

À peine arrivons-nous sur le parvis qu'un journaliste nous aborde «Hello, where are you from?» C'est un reporter britannique du réseau APTN qui fait un vox pop avec des touristes du monde entier. Quelques secondes plus tard, un autre journaliste, sud-coréen celui-là, s'ajoute au groupe. Il souhaite nous interviewer à son tour.

Ces rencontres entre collègues ne sont pas fortuites. Environ 7000 journalistes, des cinq continents, convergeront vers la capitale britannique pour diffuser chaque seconde du grand jour.

L'événement sera d'ailleurs inscrit dans le livre Guinness des records pour avoir attiré le plus important auditoire télévisuel de l'histoire. Jusqu'à 2,5 milliards de personnes pourraient regarder la retransmission de la cérémonie.

Mais pour les journalistes sur place, ce ne sera pas de tout repos. Il faudra se frayer un chemin entre les barrières de sécurité et les quelque 1,2 million de personnes attendues le long du parcours, entre l'Abbaye de Westminster et Buckingham Palace.

Certains chanceux ont toutefois réussi à obtenir une place de choix sur un balcon des médias spécialement aménagé autour du monument de la reine Victoria, directement en face du balcon où apparaîtront les nouveaux époux.

Mais la conduite des médias est surveillée de près. Le cabinet de relations publiques du Prince de Galles tente de fixer des balises aux journalistes et surtout à ceux qui ont tendance à outrepasser leurs privilèges. La Couronne est plutôt préoccupée par l'attitude de certains paparazzi, surtout depuis la mort tragique de Lady Diana en 1997.

En plus d'être un moment historique télégénique, le mariage princier tombe à point pour les Britanniques durement touchés par la crise financière de 2008. Plusieurs Anglais estiment que cette attention médiatique donnera une visibilité positive au pays, qui en a bien besoin en ces temps de morosité.