Un ancien ingénieur de BP a été arrêté pour destruction de preuves liées à l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon en 2010, qui avait tué onze personnes et provoqué une gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique, a annoncé mardi le ministère américain de la Justice.

L'homme, âgé de 50 ans, aurait supprimé de son iPhone des messages liés à l'accident, ce qui lui vaut d'être accusé d'obstruction à la justice, selon la même source. Il s'agit de la première interpellation dans cette affaire.

Ces messages montrent, d'après le ministère de la Justice, que le groupe britannique BP savait, quelques semaines après l'accident, que la fuite était trois fois plus importante que les estimations publiées, et qu'un des dispositifs conçus pour la reboucher était un échec.

«Le groupe d'enquête sur la plateforme Deepwater Horizon continue son travail sur l'explosion et poursuivra devant la justice toutes les personnes qui ont violé la loi dans ce qui constitue la plus grande catastrophe environnementale de l'histoire des États-Unis», a réagi dans un communiqué le ministre de la Justice américain, Eric Holder.