BP a annoncé hier avoir dépensé 8 milliards pour les opérations liées au nettoyage de la marée noire dans le golfe du Mexique.

Plus de 400 millions de dollars ont été versés pour répondre à 130 000 demandes de dédommagements de la part des résidants affectés par la catastrophe, selon un communiqué émis par l'entreprise à Londres.

BP a réitéré son intention de créer un fonds de 20 milliards qui sera consacré à l'indemnisation des victimes du déversement pétrolier. La dernière fois que BP avait estimé les coûts de la marrée noire, en juillet, la facture était de 4 milliards de dollars.

BP a aussi dépensé 93 millions en publicités diffusées dans les journaux, les magazines et à la télévision locale et nationale depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, en avril. Ce budget est trois fois plus élevé que les sommes dépensées par le géant pétrolier durant la même période l'an dernier.

Selon BP, le blitz publicitaire sert notamment à garder les citoyens des États situés près du Golfe informés de l'avancée des efforts de restauration.

Henry Waxman, président du comité sur l'Énergie et de Commerce, a toutefois noté cette semaine que BP a mené d'importants blitz publicitaires en «Californie, au Connecticut, en Illinois, à New York et en Pennsylvanie», des États situés à des milliers de kilomètres de la zone affectée.

Bloc obturateur repêché

Hier le bloc obturateur, dont la défaillance est à l'origine de la marrée noire de plus de 4,9 millions de barils, a été retiré du fond de l'océan. Le dispositif gros comme une maison «a été détaché avec succès», a indiqué aux médias Daren Beaudo, un porte-parole de l'entreprise.

Cette pièce d'équipement sera examinée ce week-end par les enquêteurs fédéraux chargés de faire la lumière sur les causes de l'accident.

L'opération «bottom kill», qui consiste à colmater définitivement le puits par en dessous au niveau du gisement (4000 mètres sous le fond de la mer) grâce au forage de puits de secours, est prévue dans les prochaines semaines.

Accident maîtrisé

Les médias du monde ont été électrisés, jeudi, par la nouvelle d'une seconde explosion survenue sur une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique.

Hier, les autorités fédérales ont signalé qu'aucune fuite de pétrole n'a été détectée après l'incendie, contrairement à ce que la Garde côtière américaine avait rapporté la veille. La plateforme n'était pas en opération au moment où l'incendie s'est déclaré.

Les garde-côtes avaient initialement fait état d'une nappe de pétrole de 1,5 km de long et de 30 m de large près de la plate forme de la compagnie Mariner Energy, qui a son siège social à Houston, mais ont par la suite indiqué qu'aucune pollution n'était visible.

L'accident n'a pas fait de victime. Les 13 employés de la plateforme ont été repêchés en mer. Les causes de l'incendie demeurent inconnues.