Les opérations de lutte contre la marée noire dans le golfe du Mexique étaient toujours perturbées vendredi par le mauvais temps et les garde-côtes ne s'attendaient pas à une amélioration avant plusieurs jours.

«Nous assistons encore à quelques effets résiduels de la tempête tropicale» Alex, a dit l'amiral Paul Zukunft des garde-côtes américains au cours d'une conférence téléphonique.

Au cours des dernières 48 heures, les opérations de récupération du brut à la surface de l'eau et celles consistant à le brûler ont dû être interrompues, a-t-il rappelé.

Alex a perdu de ses forces en atteignant mercredi soir le nord-est du Mexique, près des États-Unis. Mais, même si Alex ne s'est pas approchée du site de la marée noire, elle provoque d'importantes vagues autour du site situé à 80 kilomètres au large des côtes américaines.

«Dans les jours à venir, les opérations de nettoyages s'annoncent longues et difficiles», a estimé l'amiral Zukunft. «Je suis tout particulièrement inquiet pour la faune et la flore».

Il a précisé qu'au total quelque 40 000 barils de pétrole n'avaient pas pu être récupérés au cours des deux derniers jours, en raison du mauvais temps.

Les opérations de récupération du pétrole à la surface de l'eau sur la zone du sinistre ne reprendront pas avant trois à quatre jours, en raison de vagues de jusqu'à deux mètres de haut, a-t-il précisé.

Les fortes vagues ont retardé jusqu'en «milieu de semaine prochaine» le déploiement d'un troisième navire destiné à pomper le brut qui s'échappe depuis le mois d'avril, avait annoncé jeudi un haut responsable américain.

Le groupe pétrolier BP espère doubler la quantité de pétrole récupérée grâce au déploiement de ce navire, la portant à environ 53 000 barils par jour.

Depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon entre 30 000 et 60 000 barils de pétrole s'échappent chaque jour du puits. Le pétrole a d'ores et déjà souillé 724 kilomètres de côtes américaines, ont annoncé vendredi les garde-côtes.