Le groupe BP déployait mardi un second dispositif destiné à augmenter significativement le captage du brut qui se déverse dans le golfe du Mexique et consistant à brûler un million et demi de litres de pétrole par jour, ont annoncé des responsables américains.

«Sous la direction du gouvernement fédéral, BP déploie aujourd'hui un deuxième mécanisme de récupération (...) qui pourrait permettre de capter au total entre 20 000 et 28 000 barils de brut par jour», ont précisé ces responsables dans leur dernière évaluation en date concernant la marée noire.

Le nouveau dispositif prévoit qu'un navire à la surface, le Q4000, brûle de manière contrôlée l'équivalent de près de 10 000 barils (1,6 million de litres) de pétrole par jour s'échappant du puits.

Cette méthode a été choisie en raison du fait qu'il eût été risqué de tenter de transporter jusqu'aux côtes le pétrole siphonné jusqu'au Q4000, étant donné le nombre important de navires présents dans cette zone.

Le service de gestion des ressources minières (MMS) américain a autorisé BP à brûler jusqu'à 12 000 barils par jours et le groupe britannique entend procéder ainsi pendant 4 à 6 semaines.

Du gaz naturel s'échappant du puits sera également enflammé jusqu'à ce que le puits soit définitivement condamné, objectif qui devrait être atteint au mieux en août, lorsque des puits de dérivation en cours de forage seront terminés.

BP a assuré que le pétrole serait brûlé de telle sorte qu'il n'y ait pas beaucoup de fumées. Par précaution, des masques respiratoires ont été distribués aux personnels travaillant dans la zone.

Le premier dispositif, consistant à pomper le pétrole au moyen d'un tuyau de 1,5 km de long reliant un bateau en surface à un entonnoir placé sur la tête du puits, permet de récupérer quelque 18 000 barils par jour, selon les dernières évaluations.

BP avait installé cet entonnoir le 3 juin, après plusieurs tentatives infructueuses pour colmater la fuite qui se poursuit depuis l'explosion le 20 avril de la plateforme Deepwater Horizon, suivie de son naufrage.

La quantité de pétrole qui s'échappe au fond de l'océan est comprise entre 35 000 et 60 000 barils par jour, soit jusqu'à 9,5 millions de litres, selon les dernières estimations de l'administration américaine, communiquées mardi.