Le président américain Barack Obama a averti lundi que l'impact de la marée noire dans le golfe du Mexique sur l'économie serait «substantiel et durable», mais s'est dit persuadé que les habitants de la région remonteraient la pente, avec l'aide de son administration.

«L'impact économique de ce désastre va être substantiel et durable», a prévenu M. Obama à l'issue d'une réunion avec des membres de son cabinet et d'autres hauts responsables à la Maison-Blanche, consacrée à la pollution qui souille depuis près de 50 jours le golfe du Mexique.

Parmi les participants à la réunion figurait l'amiral Thad Allen, le chef des garde-côtes, qui avait auparavant indiqué que la compagnie pétrolière BP avait réussi à pomper 11 000 barils de brut du puits sous-marin en 24 heures, une amélioration notable par rapport au précédent chiffre de 6 000.

«Même si nous parvenons à récupérer un peu ou la majorité de ce pétrole, nous n'allons pas résoudre totalement ce problème tant que les puits de dérivation ne seront pas terminés», a souligné le président.

Ces puits creusés en biais et dont l'amiral Allen s'attend à ce qu'ils soient terminés début août doivent permettre de colmater définitivement le puits laissé béant fin avril après l'explosion meurtrière suivie du naufrage d'une plateforme.

Evoquant le drame que vivent les pêcheurs, ostréiculteurs et autres corps de métier vivant des ressources naturelles du Golfe, M. Obama a une nouvelle fois requis de BP qu'il ne «mégote pas» son aide financière. «Nous allons insister pour que l'argent arrive rapidement» à ces victimes, a-t-il promis.

Mais le président a aussi eu un message d'espoir pour les habitants du golfe, promettant de «maîtriser» la pollution à terme.

«Cela va prendre du temps, va requérir énormément d'efforts (...) mais je suis absolument certain que nous allons sortir de cette crise, comme nous avons triomphé d'autres». «Les gens sur la côte du golfe sont des durs à cuire, ils ont traversé énormément de choses depuis 50 ou 100 ans, ils remonteront la pente», a-t-il dit, tout en répétant que son gouvernement se tiendrait à leurs côtés.