Donald Trump a accusé les «sondages bidon» menés par des médias «dégoûtants» pour ses difficultés dans la course à la présidence des États-Unis, lundi, tentant du même coup de donner de l'énergie aux fidèles partisans qui continuent de l'appuyer.

À 14 jours de l'élection présidentielle, le candidat républicain a fait campagne en Floride, pendant que son équipe admettait, publiquement et en privé, que l'importante Pennsylvanie était en train de lui échapper. Cela rendrait encore plus étroit le chemin nécessaire pour obtenir les 270 votes du collège électoral nécessaires pour entrer à la Maison-Blanche, le 8 novembre.

Malgré ses difficultés à séduire l'électorat féminin et issu des minorités, M. Trump a refusé d'adoucir son message dans les derniers jours de la campagne. La stratégie ne lui laisse aucune marge d'erreur. Et pourtant, le candidat républicain a manifesté son optimisme au milieu de sa tournée de trois jours en Floride, alors que s'amorce le vote en personne pour des milliers de citoyens.

Lors d'une table ronde avec des agriculteurs, Donald Trump a dit qu'il croyait qu'il était en train de gagner. Au lendemain de sa suggestion voulant que le premier amendement de la Constitution donne trop de liberté à la presse, il en a remis lundi en affirmant que les médias faisaient la promotion de sondages biaisés pour décourager ses partisans de voter.

Alors que M. Trump était sur la défensive, sa rivale Hillary Clinton a poursuivi son travail dans le but de concrétiser sa victoire dans l'État pivot du New Hampshire, tout en ayant dans sa mire la possibilité d'une majorité démocrate au Sénat.

L'ancienne secrétaire d'État a fait campagne aux côtés de la gouverneure de l'État, Maggie Hassan, qui se présente au Sénat, et de la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren.

Mme Clinton prévoit également faire un saut en Floride, mardi et mercredi, tandis que son colistier, le gouverneur de la Virginie Tim Kaine, s'y trouvait lundi.

L'équipe de Donald Trump a admis, au cours des derniers jours, que le candidat républicain tirait de l'arrière face à Hillary Clinton. Sa directrice de campagne, Kellyanne Conway, a tracé dimanche un plan pouvant mener aux 270 votes du collège électoral, qui mise sur des victoires en Floride, en Ohio, en Iowa et en Caroline du Nord, en plus du New Hampshire et du deuxième district du Maine. Si M. Trump l'emporte effectivement dans ces États et districts - il accuse actuellement du retard dans certains -, il comptera tout juste le nombre de votes nécessaires pour devenir président, pas un de plus.