Hillary Clinton et son équipe multiplieront leurs activités dans les États qui échappent aux démocrates depuis des décennies, ont indiqué les responsables de sa campagne, lundi, signe que la candidate démocrate a bon espoir de pouvoir ravir la majorité sénatoriale aux républicains.

La première dame, Michelle Obama, défendra la candidature de Mme Clinton à Phoenix jeudi.

Deux millions de dollars additionnels iront également aux publicités télévisées ainsi qu'aux dépliants postaux et numériques destinés aux électeurs de l'Arizona. Les démocrates espèrent pouvoir faire des gains à la Chambre des représentants et au Sénat en misant sur cet État.

L'équipe de la candidate démocrate à la présidence des États-Unis allouera par ailleurs 1 million $ US à ses activités de campagne dans le Missouri et l'Indiana.

Le budget destiné à sept États où la lutte s'annonce serrée augmentera par ailleurs de 6 millions $ US, a indiqué le directeur de la campagne de Mme Clinton, Robby Mook.

Mme Clinton n'aura pas forcément besoin de mettre la main sur les États traditionnellement républicains pour être élue présidente. Son équipe espère toutefois pouvoir l'emporter avec une large avance sur Donald Trump pour empêcher ce dernier de prétendre, notamment, que le processus électoral est truqué.

En tant qu'ancienne sénatrice, Hillary Clinton a bien conscience que sa marge de manoeuvre comme présidente - si elle est élue - serait beaucoup plus grande en présence d'un Sénat majoritairement démocrate.

Le candidat républicain, Donald Trump, a de nouveau fait valoir, lundi matin, que le processus électoral était entaché de pratiques frauduleuses.

«Bien sûr qu'une fraude de grande ampleur s'opère le jour du vote et avant. Pourquoi les leaders républicains nient-ils ce qui se passe? (Ils sont) tellement naïfs!», a-t-il lancé par le biais de Twitter.

Rien ne sous-tend toutefois les allégations de M. Trump. Selon une étude menée par un professeur de l'École de droit Loyola, seulement 31 cas d'usurpation d'identité ont été détectés sur un décompte d'un milliard de votes exprimés de 2000 à 2014.

Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, et le colistier de Donald Trump, Mike Pence, ont tous deux dit qu'ils croyaient en l'intégrité du système électoral.

Les efforts de Mme Clinton pourraient toutefois être minés par une nouvelle controverse entourant son utilisation d'un compte de courriel privé. De nouveaux documents de la police fédérale (FBI) coulés aux médias indiquent qu'un employé du département d'État a tenté de changer la classification d'un courriel qui se trouvait sur le serveur privé de Mme Clinton alors qu'elle était secrétaire d'État.