Le candidat libertarien à l'élection présidentielle américaine, Gary Johnson, a été incapable de nommer le moindre dirigeant étranger, après avoir semblé, il y a trois semaines, ne pas connaître la ville d'Alep en Syrie.

M. Johnson est resté sans voix pendant près d'une longue minute sur la chaîne de télévision MSNBC mercredi soir quand un journaliste lui a demandé de citer les dirigeants étrangers qu'il préférait.

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« Quel est votre dirigeant étranger préféré ? De n'importe quel continent, n'importe quel pays, citez le nom d'un dirigeant que vous respectez et que vous admirez, n'importe qui», demande le journaliste Chris Matthews.

Le colistier de M. Johnson, William Weld, assis à côté de lui, répond d'abord : « le mien c'est Shimon Peres ».

Mais « je parle de ceux qui sont vivants », lui rétorque du tac au tac le journaliste, en se tournant vers M. Johnson. « Vous devez le savoir. N'importe où, sur n'importe quel continent. Au Canada, au Mexique, en Europe, là-bas, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, nommez un dirigeant étranger que vous respectez », insiste l'animateur de télévision.

« Je crois que c'est ma minute Alep », confie alors Gary Johnson, en faisant allusion à une autre absence début septembre quand il avait demandé « c'est quoi Alep ? » après avoir été interrogé sur la ville syrienne assiégée depuis des mois.

M. Johnson a ensuite tenté de dire « l'ancien président du Mexique », mais sans parvenir à se rappeler de son nom, arguant d'un « mal de tête », son colistier William Weld venant à sa rescousse en s'exclamant « Fox », en référence à l'ancien président mexicain Vicente Fox (2000-2006).

« Fox ! Il était génial », reprend M. Johnson quand le journaliste s'adresse déjà à William Weld citant cette fois la chancelière allemande Angela Merkel.

À propos de son absence sur Alep, le candidat avait expliqué qu'il pensait alors « à un acronyme et pas au conflit syrien ».

Le parti de M. Johnson se situe d'habitude aux marges du paysage politique américain, dominé par les partis républicain et démocrate. Cette année il pourrait pourtant être le choix de plus d'Américains qui refusent de voter pour la démocrate Hillary Clinton ou le républicain Donald Trump, les candidats les plus impopulaires de l'histoire des États-Unis.