Donald Trump a dressé jeudi un tableau idyllique du redressement économique qui attend les États-Unis s'il est élu à la Maison-Blanche, promettant un taux de croissance de 4% par an et accusant sa rivale démocrate Hillary Clinton d'avoir pour seul objectif la distribution d'allocations sociales.

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«Il est temps de recommencer à voir en grand. C'est pour ça que je pense qu'il est temps d'établir comme objectif national une croissance économique de 4%. Mes chers économistes ne veulent pas que je le dise, mais je pense même que l'on peut faire mieux que ça», a déclaré le magnat de l'immobilier devant un parterre d'hommes d'affaires de l'Economic Club de New York.

Pour atteindre un tel objectif - qui est environ le double de la croissance annuelle depuis 2010 -, le candidat républicain promet, s'il l'emporte en novembre contre Hillary Clinton, d'appliquer un cocktail de mesures qui permettrait selon lui de rapatrier de nombreuses entreprises et des millions d'emplois aux États-Unis.

Notamment, il promet des réductions d'impôts pour les sociétés et les ménages de la classe moyenne ou encore, mesure la plus radicale, la renégociation d'accords commerciaux internationaux. À commencer par l'accord de libre-échange nord-américain (NAFTA) aux effets, selon lui, «désastreux» pour les États-Unis.

Le candidat républicain s'est moqué des négociateurs de l'administration Obama et a assuré que s'il entrait à la Maison-Blanche, il recruterait «des gens compétents».

Toutes ces mesures doivent permettre, selon lui, d'atteindre une croissance d'au moins 3,5% en moyenne sur les 10 prochaines années.

Lorsque Jeb Bush, rival malheureux pour l'investiture républicaine, avait lui aussi évoqué un taux de croissance de 4%, de nombreux économistes l'avaient jugé irréaliste sur une longue période.

M. Trump a par ailleurs accusé Mme Clinton de faire du «pessimisme» et affirmé qu'avec elle au pouvoir, les Etats-Unis «s'enfonceront dans un avenir de faible croissance, de revenus en baisse et de prospérité réduite».

«Tout ce qu'elle offre, ce sont des allocations sociales», a-t-il considéré.

Jeff Judge, partenaire dans une société d'investissement et l'un des invités de l'Economic Club, a estimé après l'exposé de Trump qu'il n'avait «rien appris» sur la façon dont l'homme d'affaires atteindrait ses objectifs économiques: «Il n'a rien dit, ni donné aucun élément précis - à part baisser les impôts».