Donald Trump a annoncé dimanche qu'il prononcerait mercredi le discours sur l'immigration clandestine attendu depuis plusieurs jours.

«Je ferai un grand discours sur l'immigration illégale mercredi dans le grand État de l'Arizona», a écrit le candidat républicain à la Maison-Blanche sur Twitter, en précisant qu'il cherchait une grande salle afin d'accueillir un grand nombre de spectateurs dans cet État frontalier du Mexique.

Donald Trump devrait tenter lors de cet événement de mettre fin à la cacophonie qui entoure ses intentions sur le sort des 11 millions de sans-papiers présents aux États-Unis. Après avoir longtemps déclaré qu'il comptait en expulser la totalité, il a semé le trouble mardi dernier en lâchant qu'il pourrait assouplir son plan, avant de se reprendre et d'adopter un ton plus dur.

Il a promis que la priorité serait d'expulser les clandestins «criminels», mais reste flou sur le sort de ceux qui n'ont pas de casier judiciaire.

Cette confusion alimente la chronique depuis plusieurs jours aux États-Unis, plaçant ses soutiens dans l'embarras.

Un président Trump mettrait-il en place la «force d'expulsions» dédiée aux reconduites à la frontière, comme il l'avait annoncé l'an dernier?

«Il a décrit, dans son style franc habituel, un mécanisme et non une politique», a fait valoir son colistier Mike Pence sur CNN dimanche. «Vous aurez plus de détails dans les deux prochaines semaines sur la politique qu'il adoptera».

«Nous aurons un mécanisme pour s'occuper des gens qui se trouvent dans ce pays. Il a utilisé le terme «humainement». Ce sera juste mais ferme, et il n'y aura pas de régularisation ou de naturalisation à moins que les gens quittent le pays», a ajouté M. Pence.

La nouvelle directrice de campagne de Donald Trump, Kellyanne Conway, a elle aussi souligné que les sans-papiers seraient traités de façon «juste et humaine».

Quant à la force d'expulsions, elle a dit sur la chaîne Fox que Donald Trump «ne l'avait pas mentionnée depuis novembre» et que le problème était «complexe».

La remise en cause du droit du sol à travers le cas des enfants nés aux États-Unis de parents clandestins n'est pas non plus tranchée, selon Mike Pence. «Toute la question de la nationalité, des Américains qui obtiennent la nationalité à la naissance, est un sujet pour l'avenir».

En août 2015, Donald Trump avait publié ses principes de réforme migratoire parmi lesquels figurait la fin de l'obtention automatique de la nationalité.

L'équipe Trump a cependant dénoncé le parti pris des médias, qui ne s'intéresseraient pas suffisamment aux soupçons de conflits d'intérêts entre la Fondation Clinton et le département d'État quand Hillary Clinton dirigeait la diplomatie, de 2009 à 2013.

«Des responsables du département d'État sous la responsabilité de la secrétaire d'Etat Clinton offraient un accès dédié et des faveurs spéciales aux grands donateurs de la fondation», a accusé Mike Pence, citant de nouveaux messages internes publiés récemment.