Hillary Clinton a violemment attaqué mercredi Donald Trump sur son bilan d'homme d'affaires et notamment ses casinos, affirmant que le milliardaire républicain s'était enrichi « en détruisant d'autres gens », et qu'il ne fallait pas lui laisser faire au pays ce qu'il avait fait dans ses affaires.

Mme Clinton avait choisi pour ses attaques la ville d'Atlantic City sur la côte Est, où l'hôtel casino Trump Plaza a été fermé en septembre 2014, le Trump Marina a été revendu à perte il y a cinq ans, et le Trump Taj Mahal a également été revendu.

« Nous n'allons pas le laisser faire à notre pays ce qu'il a fait à ses affaires », a-t-elle déclaré, racontant comment il avait « intentionnellement accumulé les dettes (...) emprunté à de hauts taux d'intérêt », puis été incapable de rembourser et avait déposé le bilan « non pas une fois, non pas deux fois, mais quatre fois ».

« Il a convaincu d'autres gens que ses propriétés à Atlantic City étaient un très bon investissement (...) Quand ce casino s'est effondré, à cause de sa mauvaise gestion, des centaines de personnes ont perdu leur emploi. Les actionnaires ont été anéantis, les prêteurs ont perdu de l'argent. Beaucoup de petites entreprises ont eu de grosses pertes, beaucoup ont fait faillite. Mais Donald Trump est parti avec des millions », a déclaré Mme Clinton, qui parlait devant le Trump Plaza fermé.

Donald Trump « n'a pas seulement profité des investisseurs, il a aussi profité des travailleurs », a-t-elle insisté, affirmant qu'il avait été impliqué dans « plus de 3500 procès ces 30 dernières années ». « Beaucoup étaient intentés par des Américains ordinaires qui ont travaillé pour Donald Trump et n'ont jamais été payés », a-t-elle ajouté.

« Je veux que vous compreniez que ce qu'il a fait à Atlantic City est exactement ce qu'il fera en novembre s'il gagne » l'élection présidentielle, a ajouté la candidate démocrate, vivement critiquée la veille par le directeur du FBI dans l'affaire de ses courriels, même si elle a échappé aux poursuites. Elle n'a pas abordé le sujet mercredi.

« En Amérique, nous ne reprochons pas aux gens d'avoir du succès, mais nous le faisons, s'ils deviennent riches en détruisant au passage d'autres gens », a-t-elle ajouté.

Donald Trump a immédiatement riposté en expliquant dans un communiqué qu'il avait eu beaucoup de succès dans ses affaires, et que l'utilisation de la loi sur les faillites était une pratique courante pour « restructurer une entreprise et finalement sauver des emplois ».

« J'ai fait beaucoup d'argent à Atlantic City, j'en suis parti il y a sept ans », a-t-il aussi expliqué sur Twitter, accusant les démocrates locaux d'avoir ensuite pris de mauvaises décisions et d'avoir « détruit » la ville.