Le président de la Chambre des représentants Paul Ryan a définitivement fermé la porte à son entrée dans la course à l'investiture républicaine, mardi lors d'une conférence de presse, insistant sur le fait que le Great Old Party devrait choisir son candidat en vue de la présidentielle de novembre parmi ceux qui ont fait campagne pour obtenir cette nomination.

Le «speaker» de la Chambre, colistier malheureux de Mitt Romney lors de la présidentielle de 2012, a déclaré «Ne comptez pas sur moi» aux journalistes venus l'entendre au quartier général du Comité national républicain.

En convoquant les médias - plutôt qu'en s'exprimant par un simple communiqué -, le représentant du Wisconsin a voulu mettre un terme une fois pour toutes aux spéculations faisant de lui le sélectionné à l'issue d'une potentielle convention contestée, à Cleveland, en juillet.

Plusieurs républicains s'inquiètent d'une possible nomination du meneur actuel dans la course à l'investiture, Donald Trump. Selon eux, sa victoire rimerait avec la défaite de leur parti aux élections générales de novembre.

«Nous avons trop de travail à la Chambre pour que nous permettions ces spéculations ou que ma motivation soit questionnée», a dit M. Ryan. «Laissez-moi être clair: je ne veux pas, ni n'accepterait la nomination républicaine», a-t-il poursuivi.

Bien que disposant d'une nette avance sur ses deux adversaires (Ted Cruz et John Kasich), Donald Trump ne semble pas être en mesure d'accumuler les 1237 délégués nécessaires pour remporter l'investiture républicaine avant la convention de juillet. Ce qui pourrait permettre à son plus proche concurrent Ted Cruz de metttre la main sur la nomination lors d'un vote à plusieurs tours où les délégués amassés par les candidats durant les primaires ne seront plus tous liés après le premier tour et pourront ainsi voter pour un autre candidat. Mais si aucun candidat ne réussi à amasser assez de délégués, une situation chaotique pourrait en résulter amenant d'autres républicains qui n'ont pas participé à la course à briguer l'investiture pour dénouer l'impasse. 

La déclaration de Paul Ryan ne suffira peut-être pas à mettre un terme aux rumeurs le concernant. Il avait également nié vouloir le poste de leader parlementaire l'année dernière alors que le «speaker» républicain de l'époque John Boehner avait annoncé sa démission. Poste qu'il occupe aujourd'hui.

- D'après l'Associated Press