John Kasich, l'un des cinq candidats républicains à la Maison-Blanche encore en lice, s'est attiré les foudres des internautes après avoir indiqué lundi que des femmes étaient sorties de leur cuisine pour militer pour sa campagne.

«Nous avons tout simplement une armée de gens, et de nombreuses femmes ont quitté leur cuisine pour aller faire du porte-à-porte et installer des affiches pour moi», a déclaré le gouverneur de l'Ohio lors d'une rencontre avec des électeurs à Fairfax, en Virginie, lundi matin.

Des propos qui ont déplu à une future infirmière qui se trouvait dans l'assistance: «Je viendrai vous soutenir mais je ne sortirai pas de ma cuisine» ce faisant, a-t-elle lancé, en préambule d'une question sur l'opportunité de couper les vivres de l'organisation Planned Parenthood.

Planned Parenthood gère environ 700 centres de santé aux États-Unis où des professionnels dispensent des conseils de prévention, notamment contre la transmission des maladies sexuelles ou la contraception. Ce réseau pratique également des interruptions volontaires de grossesse (IVG), ce qui lui vaut les foudres des militants anti-avortement.

Planned Parenthood s'est retrouvée en 2015 accusée de vendre des organes ou tissus de foetus avortés par des militants anti-avortement. Ces allégations n'ont pas été établies mais ont provoqué une vive polémique, et des requêtes pour l'arrêt des subventions publiques.

Selon la presse américaine, John Kasich a d'ailleurs signé dimanche une loi de son État qui, sans citer explicitement Planned Parenthood, vise à priver l'organisation d'une subvention de 1,3 million de dollars versée par le ministère de la Santé de l'Ohio.

Lundi matin en Virginie, M. Kasich a estimé que Planned Parenthood «s'était elle-même discréditée», soulignant que l'Ohio octroyait «des financements robustes pour la santé des femmes».

Concernant la déclaration du candidat en Virginie, le porte-parole de sa campagne pour la présidentielle Chris Schrimpf a précisé à des médias que «de nombreuses équipes du début de la campagne étaient constituées de femmes au foyer, et essayer de déformer ses propos en quelque chose d'autre est simplement de la politique du désespoir».