Mitt Romney aura fait campagne jusqu'au bout pour la course à la Maison-Blanche 2012. Il a même consacré le jour de l'élection à deux dernières réunions dans les États-clés de l'Ohio et de la Pennsylvanie, où il a assuré ses partisans de son optimisme.

Le candidat républicain à la présidentielle a entamé cette journée décisive en allant voter en compagnie de sa femme, Ann, peu après 9h dans son fief de Belmont, dans le Massachusetts. Il s'est dit très optimmiste quant à l'issue de ce scrutin, qui s'annonce serré, selon les derniers sondages.

Pendant que son adversaire démocrate, Barack Obama, sacrifiait à son rituel d'une partie de basket, Mitt Romney ne comptait pas perdre de précieuses heures de campagne.

Il s'est ainsi rendu à Cleveland, dans l'Ohio, puis à Pittsburgh, en Pennsylvanie (est), pour y rencontrer des bénévoles et visiter des locaux de sa campagne. Dans la soirée, il attendra les résultats du vote à Boston, capitale du Massachusetts, dont il fut élu gouverneur il y a 10 ans, le 5 novembre 2002. Il prononcera son discours de victoire ou de défaite au Centre des congrès.

«Je suis très optimiste, non seulement pour les résultats de l'élection, mais aussi pour l'avenir de l'Amérique», a affirmé Mitt Romney à des partisans dans un local de campagne près de Cleveland.

«Tout est en train de se concrétiser aujourd'hui», a-t-il assuré aux salariés et bénévoles, dont beaucoup étaient en train de passer des coups de téléphone pour inciter les électeurs à aller voter. «Je suis regonflé par l'esprit des gens dans tout le pays, par l'enthousiasme, le soutien, l'énergie. C'est vraiment incroyable.»

Accompagné de son fils, Tagg, et de son colistier, Paul Ryan, il a promis qu'ils étaient «sur le point de changer l'Amérique». Il a exprimé sa «hâte d'être à demain»: «Demain, nous commençons notre travail.»

«Ne pas dénigrer l'adversaire»

Pendant leur étape à Cleveland, un air festif a entouré le républicain à l'aéroport. Une dizaine d'enfants de la famille Ryan jouaient au football américain autour des deux avions des candidats.

Pendant le vol, un porte-parole de Mitt Romney a distribué les dernières épinglettes aux policiers et aux journalistes qui suivent le candidat depuis plus d'un an. «On se débarrasse de tout ce qu'il y a dans l'avion, tout doit partir!» a-t-il dit en plaisantant.

Soucieux de projeter une image de confiance et d'optimisme, le proche conseiller du candidat, Stuart Stevens, bavardait comme à son habitude avec les journalistes du «Romney Tour», balayant les moqueries du camp démocrate au sujet de cet ultime voyage le jour même du scrutin.

L'avion de Mitt Romney a ensuite redécollé vers l'avant-dernière étape de la journée: Pittsburgh. Surprise, plusieurs centaines de supporters s'étaient perchés sur un parking à deux étages en bord de piste pour encourager le républicain.

«C'est avec des choses comme ça qu'on sait qu'on va gagner», a commenté un Mitt Romney soudain solennel.

À la trentaine de bénévoles pendus au téléphone dans un local de Pittsburgh, le candidat a dit qu'il ne fallait pas «dénigrer l'adversaire».

«Le président a mené une bonne campagne, j'estime que c'est un homme bien et je lui souhaite bonne chance ainsi qu'à sa famille, mais il est temps de changer de direction», a-t-il affirmé.