Si l'élection présidentielle américaine devait être déterminée par un combat de taureaux au Kenya, le président Barack Obama l'emporterait aux dépens de Mitt Romney.

Samedi, des villageois de Khayega, dans l'ouest du pays, ont organisé un combat entre un taureau noir de 410 kilos nommé Barack Obama, et un taureau blanc de 460 kilos baptisé Mitt Romney. Les deux bêtes sont originaires du Kenya.

Malgré sa plus petite taille, «Barack Obama» partait largement favori, ayant remporté six de ses derniers combats, et il n'a pas déçu. Après près d'une demi-heure de lutte, les bêtes ont été séparées et Obama a été déclaré gagnant. Des villageois heureux ont envahi les rues en chantant et en dansant pour célébrer la victoire. Certains d'entre eux brandissaient des pancartes à saveur électorale.

La plupart des Kenyans considèrent que Barack Obama, le fils d'une mère blanche originaire du Kansas et d'un père kenyan noir, est l'un des leurs.

Selon Stephen Shikoli, un spectateur âgé de 35 ans, il est clair, au Kenya, que le candidat républicain ne peut vaincre son adversaire démocrate. M. Shikoli affirme que M. Romney ne dispose d'aucune expérience sur la scène internationale, mais que M. Obama a les qualités nécessaires, puisqu'il respecte ses interlocuteurs, est gentil et fait preuve d'humilité. Mitt Romney n'a aucune chance, croit-il.

Des combats de taureaux sont organisés à Khayega depuis des générations, mais une tentative, l'an dernier, de faire passer l'événement à l'échelle nationale a suscité l'ire des groupes de protection des animaux. L'un des organisateurs de l'événement, Paul Shiboko, affirme qu'il s'agit d'un grand honneur d'être le propriétaire d'un taureau victorieux, en plus de gagner un prix en argent.

Aux dires de M. Shiboko, les taureaux sont élevés pour combattre, et sont parfois baptisés du nom de gens célèbres ou tristement célèbres faisant la une des journaux pour créer un intérêt chez les spectateurs, comme lors du combat entre Saddam Hussein et George Bush.