Par-dessus tout, ce que Doug Dows aime de Barack Obama, ce sont ses qualités humaines, son empathie. Alors que Mitt Romney lui inspire exactement le contraire.

«Je vais vous raconter une anecdote», commence Doug Dows. Ça s'est passé l'été dernier. M. Dows avait confié son chien à une amie le temps d'un voyage. Par une journée chaude, l'amie avait emmené le chien se baigner dans un lac où il a attrapé une infection qui l'a rendu très malade, au point d'en mourir quelques jours plus tard.

«J'étais à peine revenu au Vermont que la police m'a appelé sur mon téléphone cellulaire pour me demander si j'étais au courant de ce qui était arrivé à mon chien, dit M. Dows. Elle voulait savoir si je voulais porter plainte pour mauvais traitements contre celle qui l'avait gardé.»

On ne badine pas avec la protection des animaux, au Vermont. L'État, rappelle M. Dows, a les lois les plus sévères du pays en la matière. «Et c'est très bien comme ça. Parce que je crois profondément qu'un homme qui maltraite un animal risque fort de maltraiter un être humain.»

Et c'est pourquoi l'épisode épique du voyage du chien de la famille Romney en 1983 le dégoûte autant.

Cet été-là, la famille de celui qui allait devenir candidat républicain à la Maison-Blanche s'est entassée dans une Chevrolet pour prendre la route des vacances. Seamus, le chien de la famille, a été juché dans une caisse de transport sur le toit de la voiture et y est resté pendant 12 heures, alors qu'il souffrait de diarrhée...

L'épisode, révélé en 2007, a soulevé l'indignation. Le jugement de Mitt Romney, âgé de 36 ans à l'époque, a été mis en doute aussi par les autres candidats à l'investiture républicaine.

Doug Dows, qui a pardonné son amie pour la mort de son chien, n'a cependant pas l'intention d'oublier comment Romney a traité le sien. «Comment faire confiance à quelqu'un qui a fait ça à son chien? s'exclame-t-il. Pour moi, cette histoire en dit beaucoup sur Mitt Romney. Beaucoup trop.»