Barack Obama a récolté en septembre 181 millions de dollars pour financer sa course à la réélection à la Maison-Blanche, une somme record pour la campagne présidentielle américaine en 2012, a-t-on appris samedi auprès de son équipe de campagne.

Cette nouvelle intervient après plusieurs mois , à l'exception du mois d'août, au cours desquels le camp républicain --dont les chiffres pour septembre n'étaient pas encore connus samedi-- avait largement dépassé l'équipe de Barack Obama dans cet exercice essentiel dans les campagnes présidentielles américaines.

À un mois pile du scrutin du 6 novembre, cette somme permettra au camp Obama, qui s'est déjà réjoui vendredi de l'annonce d'un taux de chômage en septembre au plus bas depuis la prise de fonctions du président démocrate en janvier 2009, d'inonder les écrans télévisés de publicités.

Outre les levées de fonds, Mitt Romney peut aussi de son côté compter sur un nombre supérieur de «SuperPAC», des comités de soutien indépendants financés par des entreprises et de riches donateurs, et qui peuvent dépenser sans compter pour attaquer le bilan de Barack Obama et promouvoir son rival.

Le directeur de l'équipe de campagne d'Obama, Jim Messina, a annoncé samedi la nouvelle aux partisans du président démocrate dans un courriel. «J'ai de grandes nouvelles, et je voulais que vous soyiez les premiers à être au courant», déclare M. Messina dans ce message.

«Nous avons non seulement franchi le cap des 10 millions de donateurs pour la campagne 2012 et le Parti démocrate --un record (...)--, mais nous avons également levé 181 millions de dollars en septembre auprès de 1,8 million d'Américains --dont plus de 567 000 participaient alors pour la première fois. C'est de loin notre meilleur mois jusqu'à présent», se félicite-t-il.

Selon M. Messina, la donation moyenne était en septembre de 53 dollars, et 98 % des contributions étaient inférieures ou égales à 250 dollars.

Barack Obama accuse Mitt Romney d'être «malhonnête» dans une nouvelle publicité

L'équipe de campagne de Barack Obama a lancé samedi une nouvelle publicité dans laquelle elle accuse le rival républicain du président, Mitt Romney, d'être «malhonnête», en citant notamment un extrait du débat qui a opposé les deux hommes mercredi.

«Cette déclaration est malhonnête», lance une voix hors-champ dans cette publicité, en introduction d'un extrait du débat de mercredi, dans lequel Mitt Romney déclare qu'il n'est pas favorable à des baisses d'impôts à hauteur de 5 000 milliards de dollars.

Lors du débat de mercredi, le premier opposant MM. Obama et Romney en vue du scrutin du 6 novembre, une passe d'armes avait opposé les deux hommes sur ce point précis, Mitt Romney s'insurgeant contre les attaques «inexactes» sur son projet fiscal de Barack Obama, qui l'avait en retour accusé de «faire marche arrière».

«Romney est malhonnête là encore», poursuit la voix off dans le spot diffusé samedi, avant la diffusion d'un extrait d'une publicité du camp républicain citant «une étude menée par un groupe indépendant» qui critique la politique fiscale du président démocrate.

«Le président de ce soi-disant groupe indépendant est issu de l'ancienne société de Mitt Romney, (l'ex-vice-président de George W. Bush) Dick Cheney est membre de son conseil d'administration, et (l'ex-candidat à l'investiture républicaine) Newt Gingrich en a fait partie également», énumère la hors-champ.

«Ce n'est pas (une étude) indépendante, ce n'est pas vrai», conclut le spot.

Le camp Romney a lui aussi présenté samedi une nouvelle publicité insistant sur le bilan économique de Barack Obama. Dans ce spot, une Américaine, Melanie McNamara, explique avoir voté pour Barack Obama en 2008, mais, «déçue», avoir l'intention de choisir Mitt Romney cette année.

Depuis le débat de mercredi, dans lequel il a fait pâle figure face à son adversaire, Barack Obama a multiplié les attaques contre Mitt Romney, ironisant notamment sur ce qu'il estime être une tentative de recentrage de son adversaire en évoquant «un ravalement de façade radical».

Vendredi, le président a enregistré une bonne nouvelle, avec la publication d'un taux de chômage pour septembre à son plus bas niveau depuis sa prise de fonctions en janvier 2009.