Les républicains ont accusé mercredi le président Barack Obama d'avoir encouragé le déclin de l'influence américaine sur la scène internationale et d'avoir opéré des coupes drastiques dans les dépenses militaires.

S'exprimant mercredi soir devant la convention républicaine à Tampa, en Floride, le sénateur John McCain, ancien candidat à la présidence, a dénoncé sans détour la faiblesse, selon lui, de l'administration Obama.

«Depuis quatre ans, nous avons peu à peu abandonné notre fière tradition d'assurer le leadership mondial», a déclaré M. McCain, un ancien héros de la guerre du Vietnam.

«Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser nos amis et alliés en Amérique latine, en Europe, en Asie et au Proche-Orient, et surtout Israël, dont l'existence elle-même est menacée, douter du leadership américain», a-t-il dit ajouté sous les applaudissements des délégués républicains.

«Nous ne pouvons pas laisser des gouvernements en Russie et en Chine mettre leur veto sur la manière dont nous défendons nos intérêts et le progrès de nos valeurs dans le monde», a encore dit John McCain.

Cette brève incursion de la convention dans la politique étrangère -- largement ignorée jusqu'ici -- devait se poursuivre plus tard dans la soirée avec l'intervention de l'ancienne secrétaire d'État Condoleezza Rice.

Les délégués ont également eu droit à une vidéo diffusée sur les écrans du Tampa Bay Times Forum, dans laquelle M. Romney réaffirme le soutien indéfectible qu'Israël est en droit d'attendre des États-Unis.

Plus tôt dans la journée, Mitt Romney avait évoqué son déplacement en Europe et en Israël le mois dernier, soulignant que ce séjour lui avait donné «la conviction plus ferme encore» que les États-Unis doivent avoir une présence plus active dans le monde.

«Dans le cas exceptionnel où des intérêts américains substantiels exigeraient une action militaire, nous emploierions d'énormes moyens pour protéger nos troupes et remplir nos objectifs», a dit M. Romney devant un groupe d'anciens combattants à Indianapolis, dans l'Indiana.

«Le monde reste un endroit dangereux. De grandes puissances développent rapidement leurs forces militaires, avec parfois des intentions très différentes des nôtres», a déclaré le candidat.

Il a notamment évoqué le programme nucléaire de l'Iran, la persistance d'une «menace du terrorisme islamique» malgré la mort de d'Oussama Ben Laden, l'instabilité au Pakistan, «l'horrible violence en Syrie» et la potentielle prolifération des armes nucléaires en Corée du Nord.

«Et nous sommes toujours en guerre en Afghanistan. Nous avons toujours des hommes et des femmes sur des zones de conflit, risquant leur vie comme vous l'avez fait il y a peu», a-t-il ajouté.

Evoquant les coupes claires dans les dépenses militaires décidées par le gouvernement Obama, M. Romney a assuré qu'il taillerait dans les dépenses publiques mais pas dans le budget de la défense.

«Il y a plein d'endroits où l'on peut faire des coupes dans le budget fédéral (...) mais la défense n'est en pas un», a-t-il dit.