Le candidat républicain à la Maison-Blanche Mitt Romney a dénoncé lundi les attaques selon lui « malhonnêtes » du président Barack Obama, quelques heures avant l'ouverture officielle de la convention nationale du parti à Tampa en Floride.

« J'ai beaucoup de points faibles, je le reconnais », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien USA Today.

« Mais les attaques dont j'ai fait l'objet ont été tellement malavisées, tellement malhonnêtes, j'ai été surpris. Je pensais qu'ils (ses adversaires, NDLR) allaient m'attaquer sur des choses précises que j'ai effectivement mal faites, plutôt que sur des choses absurdes », a-t-il ajouté.

« La Maison-Blanche descend toujours plus bas. Et les Américains savent que c'est une élection importante, ils méritent mieux que ça », a-t-il poursuivi.

Le candidat a cité plusieurs déclarations récentes et controversées des démocrates, dont celles du vice-président Joe Biden qui avait estimé que les propositions de Mitt Romney sur les banques revenaient à « remettre des chaînes aux pieds » des Américains.

Obama et Romney, nez à nez



Le candidat républicain à la Maison Blanche Mitt Romney devance d'un point le président Obama dans les intentions de vote et est perçu comme le mieux à même de redresser la situation économique, selon un sondage publié lundi.

Ce sondage signé Washington Post/ABC News donne une légère avance pour Mitt Romney, à 47 % des intentions de vote contre 46 % pour Barack Obama.

Réalisé auprès de 857 électeurs du 22 au 25 août, cette enquête comporte une marge d'erreur de 4 points.

Selon ce coup de sonde, huit électeurs sur dix estiment que l'économie est en mauvais état, et 50 % d'entre eux jugent Mitt Romney mieux à même de gérer la situation que son rival démocrate (43 %).

Les sondages nationaux ne donnent toutefois qu'une image incomplète des enjeux de la présidentielle. En effet, en novembre, les Américains désigneront 538 « Grands Électeurs » répartis proportionnellement à la population des 50 États du pays.

Pour être élu président, il faut remporter au moins 270 de ces « Grands Électeurs » et dans ce système, le candidat arrivé en tête dans un État remporte l'ensemble de ses délégués.

Depuis l'annonce du choix du président de la commission du Budget de la Chambre des représentants, Paul Ryan, comme colistier, Mitt Romney a grappillé quelques points dans les sondages.

Toutefois, selon le sondage Washington Post/ABC News, une majorité d'électeurs voient négativement les projets de M. Ryan de couper dans les programmes fédéraux comme le système de couverture sociale pour les personnes âgées Medicare. Deux tiers des personnes interrogées assurent aussi que le choix de Paul Ryan ne modifiera pas leur choix le 6 novembre.

L'enquête révèle par ailleurs que si M. Romney inspire plus de confiance pour la gestion de l'économie, Barack Obama garde nettement l'avantage sur les questions sociales.

Un autre sondage paru lundi et réalisé par Latino Decisions donne à M. Obama une très large avance sur son adversaire (65 % contre 26 %) auprès d'un électorat décisif : la communauté hispanique.

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Lundi, Mitt Romney avait cependant un souci plus immédiat : la tempête Isaac qui a déjà retardé d'un jour les travaux de la convention durant laquelle il doit être officiellement désigné comme le candidat du parti pour la présidentielle du 6 novembre, et qui mobilise l'attention des médias alors qu'elle remonte vers la Louisiane et La Nouvelle-Orléans.

« Nos pensées vont aux gens qui sont sur le parcours de la tempête, et nous espérons qu'ils ne subiront pas de dégâts majeurs », a-t-il déclaré lundi à des journalistes dans le New Hampshire.

Interrogé pour savoir si la convention pourrait être annulée, il a répondu : « Nous allons avoir une magnifique convention ».