Les équipes du président américain Barack Obama et de son rival républicain dans la course à la Maison Blanche Mitt Romney ont échangé jeudi des attaques virulentes sur le thème de l'économie, à la veille de la publication des chiffres très attendus sur l'emploi.

«L'économie n'est pas seulement en train de ralentir, elle est en train de partir en marche arrière», a martelé lors d'une conférence téléphonique Eric Fehrnstrom, l'un des proches conseillers de Mitt Romney.

Son équipe a défendu jeudi pied à pied ses propositions économiques, au premier rang desquelles une forte baisse des dépenses fédérales, une baisse des impôts et l'achèvement de l'indépendance énergétique du pays d'ici 2020.

Elle a dans le même temps lancé une nouvelle campagne publicitaire critiquant vertement le bilan du président démocrate en matière de création d'emplois et de défense des petites entreprises.

L'équipe de Barack Obama a de son côté présenté jeudi elle aussi une nouvelle campagne publicitaire attaquant directement la fortune de Mitt Romney, devenu multimillionnaire grâce à son fonds d'investissement Bain Capital.

«Vous travaillez dur, vous économisez chaque "penny"», déclare une voix off dans le film critiquant les propositions économiques de l'ex-gouverneur du Massachusetts. «Mais il y a de fortes chances que vous ayiez à supporter un taux d'imposition plus élevé que le sien», poursuit le commentaire, quand apparaît à l'écran la photo d'un Mitt Romney souriant.

«Il paie moins, vous payez plus», conclut le spot de campagne, présenté au lendemain de la publication d'une étude de la Brookings Institution, un centre de réflexion, assurant que le plan de Romney pour l'économie aboutirait à réduire les impôts des plus riches et à alourdir ceux des autres ménages.

Rentré d'une tournée à l'étranger émaillée de gaffes, notamment au Royaume-Uni où il s'était interrogé sur l'état de préparation du pays avant l'ouverture des jeux Olympiques, Mitt Romney se rendait jeudi dans le Colorado, tandis que Barack Obama allait en Floride.

Jeudi, le sujet des JO est d'ailleurs revenu sur le tapis dans le camp Romney. Interrogé sur des déclarations du sénateur Marco Rubio, l'une des étoiles montantes du parti républicain, qui s'est dit contre la taxation des primes touchées par les athlètes américains médaillés aux jeux, M. Fehrnstrom a assuré que M. Romney partageait cet avis.

À moins de 100 jours de la présidentielle américaine, qui aura lieu le 6 novembre, la publication vendredi des derniers chiffres sur l'emploi devrait donner lieu à une nouvelle passe d'armes entre Barack Obama et Mitt Romney.