Le candidat républicain à la présidentielle de novembre, Mitt Romney, a accusé mercredi le président sortant Barack Obama de ne penser qu'à son emploi et pas à ceux des Américains, en lui reprochant de ne pas avoir réuni son «conseil pour l'emploi» depuis six mois.

Dans une campagne fertile en attaques personnelles, et alors qu'il a été mis sur la défensive par les démocrates au sujet de ses finances, M. Romney a tenté mercredi de recentrer le débat sur l'un des points faibles du bilan de M. Obama: le chômage qui, à 8,2% de la population active et malgré une décrue depuis 2009, reste bien plus élevé qu'avant la crise de 2008.

«Vous auriez pensé que ce président consacrerait toute son énergie et sa passion à aider les gens à trouver du travail», a remarqué M. Romney lors d'une réunion électorale à Bowling Green, dans l'État crucial de l'Ohio où M. Obama l'avait précédé lundi.

«Mais vous savez ce qu'il a fait ces six derniers mois? Il a participé à cent réunions de levée de fonds» pour financer sa campagne de réélection, a-t-il dénoncé.

«Et devinez combien de fois il a réuni son conseil pour l'emploi? Aucune. Zéro, zéro ces six derniers mois. Donc, ses priorités sont très évidentes. Sa priorité n'est pas de créer des emplois pour vous, mais de garder son propre emploi, et c'est pour cela qu'il va le perdre», a lancé M. Romney.

Interrogé sur ce point, le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a affirmé qu'il n'y avait pas de «raison spécifique» pour laquelle M. Obama n'avait pas réuni ce conseil chargé de lui fournir des idées sur la façon de dynamiser le marché de l'emploi et composé en particulier de chefs d'entreprises.

M. Obama l'avait créé en janvier 2011 et y avait mis à sa tête le patron de General Electric, Jeffrey Immelt. Cette nomination avait à l'époque été interprétée comme un appel du pied au monde de l'entreprise après la défaite des démocrates aux élections législatives de la mi-mandat en novembre 2010.

Malgré son emploi du temps chargé, le président «continue à solliciter et à recevoir des conseils sur l'économie de nombreuses personnes en dehors de son administration», a assuré mercredi M. Carney.