L'équipe de campagne de Barack Obama a accusé lundi Mitt Romney d'être le «contraire de Robin des Bois», dépouillant les pauvres pour donner aux riches, dans une nouvelle publicité mettant en doute la validité de l'expérience du candidat républicain à la présidentielle.

Dans une vidéo, l'équipe du président est revenue sur le cas d'une usine de fournitures de bureau, SCM, basée dans l'Indiana et rachetée en 1994 par l'entreprise Ampad, propriété de Bain Capital, la société de capital-risque fondée par M. Romney.

Les 250 employés de l'entreprise avaient été rapidement licenciés, tandis qu'Ampad avait fini par faire faillite en 2000. Bain avait retiré 100 millions de dollars de l'opération, accuse cette publicité.

«Pour moi, Mitt Romney prend aux pauvres et à la classe moyenne pour donner aux riches. C'est tout simplement le contraire de Robin des Bois», affirme dans cette vidéo Jerry Rayburn, un ancien employé de SCM.

De son côté, le porte-parole de l'équipe de M. Obama, Ben LaBolt, a estimé lors d'une téléconférence de presse que le cas de SCM et d'Ampad illustrait le fait que M. Romney «n'est manifestement pas un créateur d'emplois. Romney était dans les affaires pour faire de l'argent pour lui et ses investisseurs, pas pour créer des emplois comme il l'affirme».

Depuis le début de la campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre, l'équipe de M. Obama réfute l'argument de M. Romney selon lequel son expérience de «créateur d'emplois» le qualifie pour la présidence des États-Unis.

Une porte-parole de l'équipe de M. Romney a estimé que cette publicité constituait une «attaque contre la libre-entreprise». «Les Américains attendaient une façon différente d'aborder la politique de Barack Obama», a estimé Andrea Saul dans un communiqué.

Elle n'a pas manqué de relever les déclarations dimanche du maire de Newark (New Jersey, est) Cory Booker, une étoile montante du parti démocrate, qui avait mis en garde contre l'aspect négatif de la campagne actuelle des deux côtés, et assuré que les attaques contre la carrière de M. Romney lui donnaient «la nausée».