L'équipe du président américain sortant Barack Obama a affirmé mardi que le candidat conservateur Rick Santorum avait succombé à une «avalanche» d'attaques de son concurrent Mitt Romney, désormais archi-favori pour l'investiture républicaine.

Sans mentionner directement l'annonce par M. Santorum de la suspension de sa campagne mardi, le directeur de la campagne de M. Obama, Jim Messina, a estimé qu'il n'était «pas étonnant que Mitt Romney ait finalement réussi à user ses concurrents sous une avalanche de publicités négatives».

«Mais ni lui, ni ses alliés des groupes de pression ne réussiront à acheter la présidence avec leurs attaques négatives», a prédit M. Messina, en assurant que «plus les Américains en découvrent sur Mitt Romney, moins ils l'aiment et moins ils lui font confiance».

M. Messina, dans un communiqué, a assuré que M. Romney «a promis de revenir aux mêmes politiques qui ont créé la crise économique et laissé tomber femmes, familles de la classe moyenne et Hispaniques».

«Les Américains soutiennent un président qui se battra tous les jours afin de reconstruire une économie dans laquelle travailler dur et se montrer responsable est récompensé, et où tout le monde joue selon les mêmes règles. Ce président s'appelle Barack Obama», a conclu M. Messina.

Rick Santorum a annoncé mardi qu'il se retirait de la course républicaine à la présidence, ouvrant la voie à Mitt Romney pour disputer la Maison Blanche à M. Obama le 6 novembre.

Depuis octobre dernier, la campagne de M. Obama concentre ses attaques sur M. Romney. Le président a plaidé mardi pour un rééquilibrage des barèmes fiscaux destiné à faire payer plus les Américains les plus riches, une façon de mettre en difficulté M. Romney, un multimillionnaire qui a reconnu être assujetti à un taux d'imposition de quelque 15% malgré ses revenus annuels de plus de 20 millions de dollars.

M. Obama, en déplacement en Floride, n'a pas cité le nom de M. Romney, se contentant d'ironiser sur les candidats à la présidence «qui ne doivent pas être nommés» et qui se font selon lui les avocats à la fois d'une réduction des déficits et d'une baisse de la fiscalité pour les plus aisés.