En ce «super mardi», Newt Gingrich veut au moins gagner en Géorgie. Il a lui-même admis qu'il perdrait toute crédibilité en tant que candidat à l'investiture républicaine pour la présidence si la victoire lui échappait dans l'État où il s'est fait élire à la Chambre des représentants.

Rick Santorum veut surtout gagner en Ohio. Même s'il ne l'avoue pas, il aurait du mal à se remettre d'une défaite dans cet État baromètre taillé sur mesure pour son message populiste et avoisinant la Pennsylvanie, où il s'est faire élire à la Chambre des représentants et au Sénat.

Et Ron Paul? Le représentant du Texas veut seulement engranger des délégués, lui qui est le seul rival de Mitt Romney à ne pas avoir absolument besoin de gagner dans un seul État aujourd'hui pour pouvoir rester en piste.

À la différence de Gingrich et de Santorum, le héros des libertariens vise moins à remporter la course à l'investiture républicaine qu'à influencer la marche future du Parti républicain, au sein duquel son fils, le sénateur du Kentucky Rand Paul, est peut-être promis à un bel avenir.

Et cette influence passera par le nombre de délégués qu'il pourra revendiquer après la dernière primaire, qui se tiendra à la fin du mois de juin dans l'Utah.