Le sénateur américain John McCain est venu à la rescousse du prétendant républicain à la Maison Blanche Mitt Romney, en difficulté dans les sondages mercredi, en attaquant le bilan au Congrès de son principal rival, Newt Gingrich.

M. McCain, candidat malheureux à la présidentielle de 2008, s'en est pris à M. Gingrich pour avoir laissé se développer, lorsqu'il était président de la Chambre des représentants dans les années 1990, la propension à faire voter des subventions («earmarks») à des projets locaux en échange de soutien à des textes de loi.

«J'étais là, j'ai vu les «earmarks» exploser, j'ai vu la corruption qui en découlait et j'ai vu l'incroyable perte d'argent des contribuables», a dit John McCain mercredi lors d'une conférence de presse téléphonique.

«Ce genre de chose s'est généralisé de façon spectaculaire sous Newt Gingrich avec un programme organisé quant à la distribution de ces projets», a ajouté le sénateur McCain.

M. McCain a également critiqué Newt Gingrich pour avoir perçu une rémunération de la part du géant du financement immobilier Freddie Mac à l'origine de la crise de 2007-2008, en tant qu'historien. «Je suis impressionné qu'un historien puisse être payé par Freddie Mac quelque 25 000 dollars par mois», a-t-il dit.

John McCain a annoncé début janvier son soutien à Mitt Romney pour l'investiture républicaine à la Maison Blanche, en vue de l'élection présidentielle du 6 novembre.

M. Gingrich, qui a pris récemment l'ascendant dans les sondages devant Mitt Romney, a été mis en cause durant la campagne pour avoir touché 1,6 million de dollars de Freddie Mac. Il assure qu'il n'a fait que facturer «des conseils stratégiques» à l'entreprise et a publié lundi son contrat passé avec le géant des prêts immobiliers.