L'ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Gary Johnson, qui était l'un des candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle en 2012, a annoncé mercredi qu'il porterait désormais les couleurs du petit parti libertarien.

M. Johnson a annoncé devant la presse à Santa Fe qu'il quittait le parti républicain, et qu'il espérait être désigné candidat à la présidentielle pour le parti libertarien (Libertarian Party), une formation très conservatrice sur les questions économiques et progressiste sur les questions de société.

«On en a marre du bipartisme», a déclaré devant ses supporters M. Johnson, favorable notamment à une baisse drastique des impôts et à une intervention minimale de l'État dans la vie des citoyens, mais aussi à la légalisation du cannabis ou du mariage homosexuel.

L'ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, qui était jusqu'à mercredi l'un des candidats à l'investiture du parti républicain --qui l'a ouvertement marginalisé depuis le début de la campagne-- estime que ses idées «résonnent chez la plupart des Américains et que c'est un programme qui n'est pas abordé» par les républicains ou les démocrates.

De récents sondages laissent apparaître qu'un «troisième homme» dans la campagne présidentielle pourrait réunir suffisamment de voix pour faire échouer les républicains et donner la victoire au président démocrate Barack Obama, candidat à sa succession.

M. Johnson, qui fêtera ses 59 ans le 1er janvier, avait soutenu Ron Paul à la primaire républicaine en 2008.

Il avait dévoilé ses ambitions présidentielles il y a plus d'un an. Il a participé au premier débat entre les candidats républicains à l'investiture le 5 mai dernier, mais avait été écarté des suivants, au motif qu'il recueillait moins de 2% des intentions de vote.

Entrepreneur en construction, Gary Johnson avait fait irruption sur la scène politique du Nouveau-Mexique en 1994, grâce à une publicité télévisée qui le décrivait comme un nouveau visage bien décidé à secouer le système.

Ses deux mandats de gouverneur ont été marqués par son opposition frontale aux élus démocrates, alors majoritaires dans son État, qui lui a valu le surnom de «Gouverneur Veto». Et malgré ses positions sur la légalisation du cannabis, il n'a lancé aucun débat législatif sur le sujet.

Athlète accompli, M. Johnson a notamment escaladé l'Everest et participé, en compétition, à plusieurs triathlons, marathons et courses cyclistes.

Il affirme ne pas toucher à l'alcool, au café, au tabac ou au drogues récréatives. Mais il a admis avoir fumé du cannabis en 2005 pour éviter d'avoir à utiliser des anti-douleurs trop puissants, après un accident de parapente à Hawaï.